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Leur histoire avait ému la toile en février dernier. Deux mois plus tard, le boulanger de Dole et le SDF qui lui avait sauvé la vie ont décidé de continuer leur route séparément. Découvrez ce qui a conduit à une telle décision. 

En février dernier, la toile découvrait avec émotion la belle histoire d’un boulanger de Dole (Jura) qui, reconnaissant envers un SDF qui lui avait sauvé la vie, le formait à son métier en vue de lui laisser ensuite son affaire. "C'est un monsieur qui faisait la manche devant la boutique, donc, de temps en temps, il passait, venait boire un café et manger un croissant ou deux pour casser la croûte, avait raconté Michel, le commerçant, sur Europe 1 en février dernier. Ce jour-là, il m'a vu en mauvaise posture, il est descendu, et puis il voyait bien que je n'étais plus là du tout. Même les pompiers m'ont dit 'à dix minutes près, vous étiez boulevard des allongés". Agé de trente-sept ans, Jérôme, le sans-abris venait d’éviter au boulanger de mourir intoxiqué au monoxyde de carbone à cause d’un four à pain défectueux. Un geste qui a profondément touché le boulanger et pour lequel ce dernier a tenu à lui témoigner toute sa gratitude.

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"Je l’ai viré"Aussi, l’artisan avait proposé à son sauveur de l’embaucher à mi-temps pour le former à son métier et lui céder ensuite son affaire pour 1 euro symbolique. Une offre que le SDF avait acceptée. "Je l’ai viré", a finalement annoncé le commerçant en fin de semaine. Une décision radicale qu’il justifie par le comportement de son apprenti. "Il a été très, très impoli avec une journaliste", a-t-il expliqué, évoquant des propos insultants et misogynes. "Je prèfère dire stop !", a de son côté confié au Progrès, Jérôme, le SDF.

"Il était saoul comme un cochon""Une fois qu'il a raccroché, je lui ai expliqué que l'on ne parle pas comme ça à une femme. Il a commencé à s'en prendre à moi, à m’insulter, alors je lui ai dit de prendre sa valise", a par ailleurs indiqué le boulanger. Et celui-ci d’ajouter : 'Il était saoul comme un cochon et il avait fumé. Il m'a expliqué que la pression des journalistes était trop forte. Mais ça n'excuse pas tout, et je l'avais déjà mis en garde".

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