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IstockL’été sera chaud ! "Après un printemps 2020 et un hiver 2019-2020 sur le podium des plus chauds jamais mesurés en France, le climat de l'été météorologique, qui démarre lundi, sera probablement plus chaud que la normale sur une bonne partie de la France et plus sec sur la moitié sud", prévient Météo France. "La montée des températures devrait en revanche être limitée par l'influence océanique sur la façade atlantique et le nord du continent", selon les prévisions saisonnières pour les mois de juin-juillet-août, publiées le 28 mai dernier.
Cela signifie-t-il que l’été 2020 sera plus chaud qu’en 2019 ?
D’après différentes publications partagées des millions de fois sur les réseaux sociaux, "la France se prépare à un été caniculaire plus chaud qu’à l’habitude". Comme le note Le Monde, certaines d’entre elles mettent en avant la carte météo d’une France quasi totalement rouge, soit des températures oscillant entre 35 et 40 degrés. Problème, l’illustration provient, en réalité, d’un journal télévisé de TF1 diffusé le 23 juin 2019. Cela correspond la semaine où la France a été touchée par une canicule exceptionnelle.
Toutefois, "les températures devraient être globalement supérieures aux normales à l’échelle du trimestre sur le sud de l’Europe", note Météo France. "En revanche, sur la façade Atlantique et sur le nord de l’Europe, les conditions semblent réunies pour que l’influence océanique limite la montée des températures."
Et en France ?
Dans l’Hexagone, les températures devraient être "plus élevées que la normale sur les trois quarts du territoire", mis à part en Bretagne et sur les côtes de la Manche.
"On est dans un contexte de réchauffement climatique. La tendance est très nette, on a connu, ces cinq dernières années, des étés très au-dessus des normales saisonnières, rappelle Christian Viel, météorologue à Météo-France au journal Le Monde. " Les vagues de chaleur vont être de plus en plus longues, de plus en plus intenses."
Doit-on par ailleurs s’attendre à un été caniculaire ?
Une canicule, qui se définit par un épisode de trois jours et trois nuits consécutifs sans variation des températures, peut-elle être définie à l’avance ?
"Nos modèles ne nous permettent pas de prévoir s’il va y avoir une canicule majeure en 2020", admet le spécialiste. Un épisode caniculaire n’est détectable que dix jours avant celui-ci. En revanche, des facteurs favorables ou défavorables peuvent être identifiés. "Pour cet été, il y a un facteur favorable à ce risque, c'est la circulation générale : plusieurs modèles suggèrent un anticyclone des Açores plus développé", détaille Météo France.
"L'été, la position de l'anticyclone des Açores détermine le type de temps qu'il fait sur la France. Si l'anticyclone s'installe sur le nord ou l'est de l'Europe, le temps est plutôt chaud sur notre pays. Les hautes pressions forment un obstacle au passage des perturbations atlantiques et les vents d'est et du sud apportent de l'air chaud et sec. Si ces conditions perdurent, un épisode de canicule peut s'installer".
A noter toutefois que ces prévisions "dites probabilistes, permettent (seulement) de dégager de grandes tendances à l'échelle d'une zone géographique comme l'Europe". Ainsi, "faire une chronologie des trois mois d'été est impossible", prévient Météo France. Tout comme comparer la chaleur moyenne des deux étés.
"Ce serait aller trop loin dans l’analyse", explique Christian Viel au quotidien national. "Il faut rester très prudent sur ce genre d’annonce". D’ailleurs, Météo France rappelle que les prévisions pour les températures sont plus difficiles en été qu’en hiver.
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