Enterrement : ils sont eux aussi interdits pendant le confinementIllustrationIstock
Deux semaines après l'annonce du confinement, le gouvernement a assoupli les règles relatives aux enterrement. Désormais, 20 personnes, personnel des pompes funèbres y compris, peuvent y assister.

Au tout début du confinement instauré le 17 mars, Edouard Philippe s'était montré très clair. "Ce que je vais dire est terrible, mais non", avait en effet répondu le Premier ministre, questionné sur la possibilité de se rendre à un enterrement pendant la période d'isolation que traverse la France.

Mais cette semaine, le ministère chargé des Relations avec les collectivités territoriales a publié une note dans laquelle il précise les nouvelles règles qui s'appliquent. Désormais, les inhumations pourront se dérouler en présence de 20 personnes maximum, personnel des pompes funèbres y compris. Pour les inhumations, le chiffre est davantage restreint. Par ailleurs, le délai pour procéder à l'ihnumation ou la crémation est passé de 6 à 21 jours, et même plus avec l'accord d'un préfet. Les familles qui souhaiteraient un délai supplémentaire pourront même attendre jusqu'à six mois, à condition que le corps du dégunt soit placé dans un cercueil hermétique. 

Les familles peuvent voir le visage du défunt

La note du gouvernement prévoit également que la famille du défunt soit autorisée à voir son visage une dernière fois. Celle-ci devra toutefois veiller à se tenir à au moins un mètre de distance et à le faire sur une très courte durée. Jusqu'à présent, les règles instaurées pendant le confinement prévoyaient que les pompes funèbres procèdent à la mise en bière immédiate avec une housse hermétique, sur le lieu du décès.  Un véritable assouplissement des mesures annoncées le 17 mars par Edouard Philippe.

Confinement et obsèques : les premières mesures annoncées par Edouard Philippe

Invité lors du JT de France 2 dans la soirée du mardi 17 mars 2020, Edouard Philippe avait réaffirmé les mesures de confinement édictées par Emmanuel Macron lundi, informait BFMTV. C'est donc avec "tristesse" et détermination que l'homme politique avait fait part de l'extrême nécessité de respecter les règles d'isolement dans le cadre particulier des obsèques.

Cette nouvelle exceptionnelle venait renforcer la fermeté dont avait fait preuve le gouvernement pour combattre le coronavirus Covid-19. Elle venait également contredire le précédent décret pris le dimanche précédent pour interdire, jusqu'au 15 avril, les rassemblements de plus de 20 personnes dans les lieux de culte. Pour le Premier ministre, le respect des règles d'hygiène comme le mètre de distance ou encore l'évitement de contacts était quelque chose de compliqué dans ces situations.

Le Haut conseil de la santé publique avait d'ailleurs recommandé que les corps soient placés dans des housses mortuaires étanches et hermétiquement fermées puis transférés en chambre mortuaire, dans le cas d'un décès lié à la crise sanitaire que traverse actuellement l'Hexagone. Ainsi, le corps du défunt devait être déposé puis enfermé définitivement dans un cercueil simple. Malheureusement, aucun entretien de conservation ne peut être effectué sur le corps, tant que la période de confinement est maintenue. Une décision sur laquelle le gouvernement n'est pas revenu.