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Selon les informations du Journal du Dimanche, DSK conseillerait à la fois Philip Morris dans sa lutte contre le paquet neutre, et la société Sicpa sur la traçabilité des cigarettes. Plus de détails.

Quatre ans après avoir quitté le Fonds monétaire international, Dominique Strauss-Kahn a opéré une reconversion réussie. Plusieurs dirigeants d’entreprise se seraient en effet rapprochés de lui pour bénéficier de ses précieux conseils en matière d’économie. Le bruit court que même Vladimir Poutine aurait fait appel à lui pour "réformer l’économie russe et dynamiser son marché intérieur". Le Journal du Dimanche rapporte cette semaine que deux acteurs de l’industrie du tabac l’auraient eux aussi sollicité : le fabricant de tabac Philip Morris et la société Sicpa. L’ancien ministre aurait "ouvert son carnet d’adresses d’adresses au fabricant de tabac", écrit le journal qui précise que l’avocat de Marlboro et proche de DSK,  Gilles August, aurait joué les intermédiaires.

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Sicpa, la rivale de Philip MorrisUne situation quelque peu complexe au regard des intérêts que défendent chacun de ses deux clients présumés. Ainsi que le rapporte l’hebdomadaire, le cigarettier aurait fait appel à DSK pour l’aider à combattre le projet de loi relatif au paquet neutre, tandis que sa rivale la société suisse l’aurait contacté pour l’aider à développer son projet de traçabilité indépendante des cigarettes. Pour lutter contre le marché noir des cigarettes, celle-ci propose de marquer les véritables paquets avec la même encre infalsifiable qu’elle commercialise déjà et qui sert aux billets de banque de la zone euro.  

Et même si le directeur général de Sicpa en France, Yves Trévilly, a assuré au JDD qu’il "n’y a pas de contrat entre DSK et Sicpa", le journal souligne que tous les deux ont pourtant été vus ensemble en dans une loge du Stade de France louée par le patron de la société suisse, en mai dernier pour la finale de la Coupe de France.