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Cinq militaires soupçonnés de violences contre deux Centrafricains ont été suspendus et font l'objet d'une procédure disciplinaire. Explications. 

Le ministère français de la Défense a annoncé samedi matin qu'une procédure disciplinaire a été engagée à l'encontre de cinq soldats français, dont un officier. Ces derniers sont accusés de sévices physiques sur deux Centrafricains. 

"Au vu de la gravité des faits, des mesures de suspension ont été prononcées à l’égard de cinq militaires, auteurs de violences ou responsables hiérarchiques ayant assisté et laissé faire ces violences", a indiqué le ministère. Et d'ajouter : "Simultanément, a été engagée une procédure disciplinaire (...) préalable à toute éviction de l’institution". 

Des faits qui remontent à 2014

Selon le quotidien Ouest-France, ces soldats français sont soupçonnés de sévices graves, à Bangui, dans un poste du PK 12 (point kilométrique) dans les premiers mois de 2014. Des faits qui ont été dénoncés par le chef de corps du régiment, qui a alerté sa hiérarchie militaire le 28 avril.

"Le chef d'état-major de l'armée de Terre, le général Jean-Pierre Bosser, en a alors informé le ministre de la Défense qui a ordonné 'que soit immédiatement effectué un signalement aux autorités judiciaires'", précise le quotidien régional.

Ce n'est pas la première fois que des soldats de l'opération Sangaris en Centrafrique sont pointés du doigt. Depuis 2015, certains ont également été accusés de viols et agressions sexuelles contre des civils.