Départements sous surveillance : seront-ils confinés durant le week-end ?AFP
Depuis le jeudi 25 février, vingt départements ont été placés sous vigilance renforcée par les autorités sanitaires. Dans ces territoires, le virus circule activement et les hôpitaux sont sous pression. De nouvelles dispositions pourraient donc être appliquées dans les jours à venir...
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Les habitants des vingt départements où la vigilance est accrue, seront bientôt fixés sur leur sort. Pourront-ils continuer à sortir durant les week-ends ? Rien n’est moins sûr. Les Alpes-Maritimes et l'agglomération de Dunkerque ont avant eux ainsi décidé d'appliquer des mesures de restrictions du vendredi soir au lundi matin. La région Ile-de-France pourrait bien être la suivante...

Pour le moment, les discussions sont encore en cours et rien n’a officiellement été décidé. Chaque protagoniste donne ainsi sa vision des choses et son avis sur l’option "reconfinement le week-end". La maire de Paris, Anne Hidalgo y est, elle, défavorable.  "J'ai dit mon désaccord avec cette proposition. Une proposition que je juge difficile, dure, voire même inhumaine", a-t-elle déclaré ce lundi 1er mars lors d’un point avec la presse. 

Départements surveillés : Anne Hidalgo défavorable à un confinement pendant les week-ends

Cette option d’un confinement mis en place le week-end lui avait été proposée par le directeur de l'Agence régionale de Santé Île-de-France, Aurélien Rousseau, le préfet de police, Didier Lallement, et le préfet de région, Marc Guillaume, selon une information de Libération. La maire de Paris, qui refuse donc un confinement le week-end, a de son côté énoncé d’autres solutions visant à limiter la propagation du virus. Parmi ses propositions, la possibilité pour les enseignants de faire classe à l'extérieur. Anne Hidalgo aimerait également que des espaces, comme des gymnases, soient mis à disposition des étudiants. 

La présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, n'y est en revanche pas opposée, précise BFMTV. Un Conseil de défense se tiendra mercredi. Le sort des zones sous surveillance et notamment de l’Ile-de-France devrait être connu à ce moment-là.

Départements surveillés : une prise de décision d’ici vendredi

Pour Stéphane Roussel, président du Conseil départemental de Seine-Saint-Denis, il ne faudra pas attendre bien longtemps avant qu’une décision soit prise. Sur le plateau de BFMTV, il a ainsi déclaré ce lundi 1er mars que "le Premier ministre avait donné une semaine de répit supplémentaire". 

Avant le week-end dernier, les préfets des départements en vigilance accrue ont également pu échanger avec Jean Castex.  Un maximum de représentants des territoires sont donc invités à donner leur avis sur la question de la marche à suivre. 

Néanmoins, ce sont bien les membres du Conseil de défense qui devraient avoir le dernier mot.

Départements surveillés : les hopitaux d’Ile-de-France restent sous haute tension

Selon le dernier point épidémiologique de Santé Publique France, le taux d’incidence en Ile-de-France était de 322 cas positifs pour 100 000 habitants. Rappelons que le seuil d’alerte maximale est normalement fixé à 250 cas pour 100 000 habitants. Le taux d'incidence à l’échelle nationale était  pour la semaine dernière de 220 cas pour 100 000 habitants.

Concernant les hôpitaux, Aurélien Rousseau, directeur général de la Agence régionale de santé publique d’Ile-de-France a également sonné l’alarme sur BFMTV. Selon lui, 72% des lits de la région seraient occupés par des patients atteints par la Covid-19.