Delphine Jubillar : tout ce dont on est sûr deux mois après sa disparitionAFP
Disparue dans la nuit du 15 au 16 décembre, la mère de famille de 33 ans reste introuvable. Si de nombreuses zones d'ombre demeurent, certains points ont rapidement été éclaircis.
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Pas d’interpellation, pas d’accès au dossier, pas de piste privilégiée. Les gendarmes de la section de Recherche de Toulouse et de la brigade de recherche d’Albi poursuivent leurs investigations dans l’enquête sur la disparition de Delphine Jubillar. La mère de famille de 33 ans n’a plus donné signe de vie depuis exactement deux mois, après avoir quitté son domicile de Cagnac-les-Mines (Tarn) dans la nuit du mardi 15 au mercredi 16 décembre.

Disparition de Delphine Jubillar : elle était chez elle le soir

Huit semaines après le début de l’affaire, il y a toujours plus de questions que de réponses pour ses proches, qui ne comprennent pas ce qui a pu se passer à seulement quelques jours des fêtes de Noël. Une hypothèse est pour eux inenvisageable, celle d’un suicide. Dévouée pour ses enfants, heureuse dans son métier, bien entourée par ses amis et sa famille, Delphine Jubillar n’aurait eu a priori aucune raison de mettre fin à ses jours. Alors comment expliquer ce qu’il s’est passé entre 23 heures et quatre heures du matin ?

La chronologie de l’affaire est difficile à retracer pour les enquêteurs car elle ne repose que sur des témoignages. Le premier est celui de son mari, qui permet d’être sûr d’une chose : Delphine Jubillar était chez elle le soir du 15 décembre, en tout cas jusqu’à 23 heures, moment où son mari est allé se coucher. Ils ont passé la soirée avec leurs deux enfants, puis la trentenaire a couché son fils de six ans en toute fin de soirée. A quatre heures du matin, elle n’était plus là. C’est ce laps de temps de cinq heures qui reste un mystère pour les enquêteurs, alors qu’il permettrait de comprendre ce qui est arrivé à la jeune femme. Est-elle sortie de son plein gré ? Avait-elle rendez-vous avec quelqu’un ? Face à ces questions sans réponses, les gendarmes privilégient la piste criminelle.

Disparition de Delphine Jubillar : la piste criminelle privilégiée

Des proches de Delphine Jubillar aimeraient croire qu’elle est partie volontairement, mais ce n’est pas l’hypothèse privilégiée par les enquêteurs. Ils travaillent en effet depuis le départ, ou presque, sur la piste d’un acte criminel. C’est justement parce que tout semble aller bien dans la vie de la jeune femme que les enquêteurs estiment qu’elle n’a pas pu partir volontaire et qu’un tiers est forcément impliqué.

Reste encore à savoir qui aurait pu vouloir du mal à la jeune femme ? Son mari a été soupçonné dès le début, mais les investigations se sont vite éloignées de lui pour se concentrer sur d’autres points. Delphine Jubillar entretenait notamment une liaison "discrète" avec un homme et aurait eu peur d’un voisin décrit comme "pressant" par une source proche du dossier. En attendant, les gendarmes continuent de fouiller dans la vie privée de la jeune femme, qui pourrait renfermer la clef du mystère.

Disparition de Delphine Jubillar : sa vie privée passée au crible

La vie professionnelle de Delphine Jubillar n’a pas l’air d’être au cœur de sa disparition. Appréciée par ses collègues, elle s’épanouissait dans son travail d’infirmière de nuit dans une clinique d’Albi. Proche de sa fratrie et de ses cousines, la jeune femme pouvait aussi compter sur de nombreuses amies, avec lesquelles elle échangeait parfois quotidiennement.

Sa vie de couple, tendue depuis plusieurs mois, a bien sûr été fouillée par les enquêteurs, qui ont alors découvert une autre facette de sa personnalité. Delphine Jubillar avait noué une relation avec un homme qui était devenu son confident. Ce dernier a donné aux enquêteurs le nom d’un deuxième homme, lui aussi un de ses amis. La jeune femme échangeait-elle avec d’autres personnes ? Devait-elle rencontrer quelqu’un ce soir-là ? C'est une hypothèse car, pour ses proches, jamais elle n'aurait abandonné ses deux enfants.