Delphine Jubillar : que contenait l'eau du lave-linge ?AFP
Quelques heures après la disparition de sa femme, Cédric Jubillar a mis une couette dans la machine à laver. Traces de sang, d'urine... Que contenait l'eau analysée par les gendarmes ? Les résultats viennent d'être dévoilés.
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Pourquoi Cédric Jubillar a-t-il voulu lancer une machine à laver au milieu de la nuit ? Cette question, si elle semble anodine au premier abord, est en réalité au cœur de l’enquête qui se déroule depuis bientôt dix mois. Au petit matin du 16 décembre 2020, le mari de Delphine Jubillar appelle les gendarmes pour signaler la disparition de sa femme, qui était encore à leur domicile la veille au soir. Selon ses dires, il a été réveillé en pleine nuit – un peu avant 4 heures du matin – par les pleurs de sa fille, âgée à l’époque de 18 mois.

Affaire Jubillar : le mystère de la machine à laver

Arrivées sur place, les forces de l’ordre ne remarquent rien d’anormal et, à première vue, aucune trace de lutte n’est visible dans cette maison de Cagnac-les-Mines (Tarn). La jeune femme, qui serait sortie en pleine nuit selon son mari, a laissé derrière elle son sac à main, son téléphone portable et ses lunettes de vue. Etrange.

Lors d’une conférence de presse donnée juste après la mise en examen de Cédric Jubillar, le 18 juin dernier, le procureur de la République de Toulouse a expliqué qu’une couette avait été retrouvée par les gendarmes dans la machine à laver du couple, peu avant 5 heures du matin. Interrogé à ce sujet, Cédric Jubillar a expliqué que sa femme dormait avec, mais que leurs deux chiens venaient d’uriner dessus.

Pour les magistrats instructeurs, celui qui fait figure de principal suspect dans cette affaire aurait pu chercher à effacer d’éventuelles traces de sang. Une théorie que rejettent fermement les avocats de Cédric Jubillar. Après de longs mois, les résultats des analyses effectuées sur cette couette viennent d’être dévoilés. Permettent-ils d’en apprendre plus sur ce qu’il s’est passé cette nuit-là ?

Affaire Jubillar : "Aucune trace suspecte"

Pour tenter de comprendre ce qu’il s’est passé dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, les gendarmes ont analysé l’eau de la machine à laver du couple Jubillar, prélevée le 17 décembre. Selon les informations de La Dépêche du Midi, aucune trace de sang ni d’urine n’y a été retrouvée. "Par ailleurs, le siphon du lavabo de la salle de bains ne comporte lui aussi aucune trace suspecte", ajoute le quotidien local.

Depuis le début de l’affaire, les enquêteurs travaillent sans cadavre ni scène de crime, car aucune trace de sang n’a été découverte dans la maison, malgré l’utilisation d’un produit spécial et plusieurs perquisitions. Avec ces analyses, ils étaient donc à la recherche d’indices pouvant orienter l’enquête vers une scène de crime et non plus celle d’une disparition. Cédric Jubillar aura très bientôt l’occasion de s’expliquer une nouvelle fois sur cette couette et la machine à laver…

Affaire Jubillar : Cédric entendu le 15 octobre

Cédric Jubillar clame son innocence depuis la disparition de sa femme. Sa mise en examen n’a pas changé sa version de ce qu’il se serait passé cette nuit du 15 au 16 décembre 2020. Soupçonné d’avoir tué son épouse qui s’apprêtait à le quitter, il a donné différentes explications aux éléments découverts par les enquêteurs.

Pour la machine à laver, il a par exemple expliqué qu’il cherchait à "s’occuper" en attendant l’arrivée des gendarmes, rappelle La Dépêche. Ce point du dossier sera peut-être évoqué une nouvelle fois ce vendredi 15 octobre, car Cédric Jubillar doit être interrogé par les deux juges d’instruction en charge du dossier. C’est la première fois, depuis son incarcération il y a quatre mois, qu’il retourne devant les magistrats instructeurs.