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Les Français seront bientôt de nouveau libres de leurs mouvements… Ou presque. Edouard Philippe a présenté mardi 28 avril le plan de déconfinement du gouvernement, qui s’appliquera dès le lundi 11 mai. Une de ses premières annonces concernait les restrictions de déplacements, mises en place le mardi 17 mars dans l’Hexagone. Dès la fin du confinement, les Français pourront de nouveau circuler librement, sans fournir d’attestation et sans que leur sortie ne soit liée à un motif particulier. Attention, il ne sera pas possible, pour autant, de partir à l’autre bout du territoire. Les déplacements au-delà de 100 kilomètres sont interdits, sauf ceux répondant à une exigence professionnelle ou à "un motif familial impérieux". Ils devront également être justifiés par une attestation de déplacement.
"Motif familial impérieux" : les précisions du gouvernement
Au lendemain des annonces d’Edouard Philippe, c’est désormais aux ministres du gouvernement d’apporter des précisions sur les règles du déconfinement. Invitée sur Cnews, la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye est revenue sur ce "motif familial impérieux". "La philosophie qui est la nôtre, c’est toujours de faire confiance et d’éviter de se déplacer au maximum entre les régions et les départements. Quand vous n’aurez pas le choix, vous pourrez le faire. Mais notre objectif est vraiment d’éviter les brassages de population", a-t-elle déclaré à la chaîne d’informations.
La porte-parole du gouvernement a finalement donné un exemple de ce que le gouvernement entendait par motif familial impérieux, évoquant le besoin d’aller "s’occuper d’un proche qui est fragile". Quelles sont les situations qui pourraient répondre à cette définition du gouvernement ?
"Motif familial impérieux" : quelles conditions ?
Comment faire la différence entre ce qui est un motif "impérieux" et ce qui ne l’est pas ? L’adjectif est utilisé pour qualifier une situation "qui s’impose avec le caractère d’une obligation", selon la définition du Larousse. Les Français pourront donc rendre visite à un proche qui est malade, affaibli ou qui a besoin d’une aide extérieure. Il sera également possible de se rendre à un enterrement mais attention, ces derniers sont toujours strictement encadrés et le nombre de personnes pouvant y assister est limité à 20. Les couples divorcés se partageant la garde d’un enfant pourront également se déplacer au-delà de 100 kilomètres pour remplir les conditions de garde. Mais pourra-t-on rejoindre ses proches pour d’autres motifs ? Explications.
"Motif familial impérieux" : pourra-t-on rejoindre ses proches ?
Certains couples vivent le confinement séparés depuis le 17 mars. Que ce soit par choix, ou non, certains n’ont pas eu le temps de se rejoindre avant la mise en place des restrictions de déplacements. Le temps commence à être long pour beaucoup et le déconfinement ne va pas arranger les choses. Si vous vous trouvez à plus de 100 kilomètres de votre conjoint, vous ne pourrez pas le retrouver tout de suite car cela n’est pas considéré comme un "motif familial impérieux". Il en est de même pour les parents souhaitant rejoindre leurs grands enfants ou inversement, les enfants voulant rejoindre leurs parents. Il va encore falloir être patient.