Covid-19 : un retour aux "années folles" après la pandémie ? AFP
En 1920, plusieurs pays connaissent un bouillonnement social et culturel sans précédent, baptisé les "années folles". Selon un sociologue, l'histoire va se répéter dans peu de temps, dès la fin de la pandémie.

L’histoire est-elle un éternel recommencement ? Il y a un siècle, au début des années 1920, le monde fait face à une activité sociale, culturelle et artistique sans précédent et qui se termine en 1929. Nous sommes au lendemain de la Première guerre mondiale, de l'épidémie de grippe espagnole et les Français retrouvent une vie sereine, facilitée par la croissance économique qui revient peu à peu. De nombreuses nouveautés font leur apparition, aussi bien sur la scène des théâtres qu’au sein des foyers, avec l’arrivée de la radio ou de l’électroménager.

"Les fléaux ne sont pas nouveaux pour notre espèce"

Cent ans plus tard, un sociologue prévoit de nouvelles "années folles", dès la fin de la pandémie de coronavirus Covid-19. Le Dr Nicholas Christakis est professeur à l’université de Yale (Etats-Unis) et, comme l’explique The Independent, il estime qu’une fois le danger sanitaire définitivement écarté, de nombreuses personnes souhaiteront "multiplier les interactions sociales". Cité par le quotidien britannique, il explique que "pendant les épidémies, les gens se tournent vers la religion, deviennent plus abstinents, ils économisent de l’argent, ils ont une aversion pour le risque et nous voyons tout cela maintenant, comme nous l’avons vu pendant des centaines d’années pendant les épidémies".

La situation va néanmoins finir par s’inverser, une fois la crise sanitaire terminée. Cette prudence devrait selon lui se dissiper à l’horizon 2024, avec une augmentation du "dévergondage sexuel", suivi d’un "revers de la religiosité". La situation actuelle, si elle nous semble exceptionnelle, ne l’est pas tant que ça à l’échelle de l’humanité, selon le professeur Christakis. Auprès de The Independent, il rappelle que "les fléaux ne sont pas nouveaux pour notre espèce, ils sont simplement nouveaux pour nous". Rien d’étonnant donc à ce que les événements se répètent, même cent ans plus tard.