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Le sujet n’est pas forcément au cœur de nos préoccupations en cette rentrée, où la conversation tourne plutôt autour des problématiques, non moins anxiogènes, de l’inflation et des pénuries d’énergie à l’horizon de cet hiver. Mais le Covid-19 est toujours là.
On parle même d’une “huitième vague” de l’épidémie, s’apprêtant à déferler sur la France au moment où le brassage des écoliers reprend tous azimuts.
Au 28 août, le taux d’incidence à l’échelle nationale était de 183 cas pour 100 000 habitants, un chiffre "élevé et stable” selon CovidTracker. Le taux de positivité, quant à lui, grimpait à plus de 17%, et le taux de reproduction R, à 0,89 (on parle de propagation de l’épidémie lorsque celui dépasse 1).
Des données qui, pour l’heure, n’inquiètent pas grand monde, malgré de fortes disparités régionales.
Dans certains départements, les décès ont par exemple augmenté de façon inquiétante ces derniers jours.
Mais qu’importe, aujourd’hui, les Français veulent “vivre avec le virus” plutôt que subir, à nouveau, des restrictions à la pelle. Plus de masques, peu d’auto-tests réguliers, et un oubli progressif des gestes barrières, surtout pendant l’été où les moments de convivialité se sont fait plus nombreux.
Ce sont d’ailleurs les zones qui ont connu une belle affluence touristique cet été, qui possèdent aujourd’hui le taux d'incidence le plus élevé de l’Hexagone, à l’image des Landes (taux d’incidence au 28 août : 296 cas pour 100 000 habitants).
“"Le SARS-CoV-2 est là pour rester, compte tenu des niveaux toujours élevés de circulation virale et de la possibilité de nouveaux variants préoccupants”, prévient le centre européen de prévention et contrôle des maladies (ECDC) dans un rapport publié lundi 29 août.
L’institution expose, dans ce document, une “feuille de route” pour l’avenir, en établissant les 5 scénarios qui, selon les chercheurs, pourraient attendre les européens en matière de pandémie pour les 10 prochaines années. Et certains ont de quoi inquiéter…
Dans notre diaporama, découvrez ces 5 projections, de la plus optimiste à la plus "noire".
C’est l’estimation la plus optimiste quant à l’avenir du virus. Dans ce scénario, “les contaminations et les hospitalisations liées au Covid-19 sont, et restent, à des niveaux très faibles, et la pandémie reste gérable en Europe”, note le rapport de l’ECDC.
Dans ce deuxième cas de figure prévisionnel, les chercheurs de l’ECDC estiment que des nouveaux variants, de plus en plus résistants, pourraient continuer à émerger constamment, “causant de nombreuses réinfections”. On risque alors un nombre “non négligeable” d’ hospitalisations, surtout chez les populations à risque.
Le troisième scénario envisagé par les chercheurs de l’institution européenne est encore plus inquiétant. Selon eux, il est probable que les variants apparaissent à un rythme encore plus soutenu, et soient de plus en plus résistants : personne ne serait vraiment immunisé, et la population, en plus, aurait de moins en moins envie de se faire vacciner (à nouveau).
“L'ECDC anticipe là une "saison Covid" : la pression sur les systèmes hospitaliers des différents pays européens serait alors particulièrement forte, notamment entre novembre et février”, précise en outre la Dépêche du Midi.
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