Coronavirus : au bout de combien de malades serons-nous "reconfinés"?AFP
Alors que le déconfinement progressif vient de débuter ce lundi 11 mai, le "reconfinement" est d'ores et déjà en pourparlers. Jean Castex a précisé ce qui pousserait le gouvernement à faire marche arrière.
Sommaire

Un "reconfinement" partiel ou total pend-il au nez des Français ? Si depuis lundi 11 mai, la population peut à nouveau circuler librement dans un cercle de 100 km autour du domicile et que certains commerces rouvrent leurs portes, la prudence doit rester de mise. En cas de seconde vague de contamination, qui semble, selon les spécialistes, quasi inévitable, un plan de "reconfinement" d'urgence a été établi, par Jean Castex.

Il peut être déclenché à tout moment, sur une partie ou l’ensemble du territoire, dans les jours, semaines voire mois à venir, si l’épidémie de Covid-19 ne peut être contenu. Objectif : ralentir ou stopper la propagation du nouveau coronavirus, qui a mis à mal le personnel soignant durant plusieurs semaines, rapporte LCI.

"Reconfinement" : "on n’attendra pas le 2 juin pour réagir"

Jean Castex, "le monsieur déconfinement du gouvernement", a donné plus de détail sur ce plan d’urgence ce mardi 12 mai, lors de son audition à l'Assemblée nationale. "Il serait déraisonnable de ne pas l'envisager compte tenu de ce virus, qui est toujours là et qui est imprévisible", a indiqué le haut fonctionnaire devant les députés de la mission d'information sur l'impact de l'épidémie de Covid-19.

Selon le maire de Prades (Pyrénées-Orientiales), le gouvernement se fonderait sur trois indicateurs principaux pour évaluer l'état du pays :

  1. la circulation du virus
  2. la capacité hospitalière
  3. les résultats des tests virologiques

"Si un certain nombre d'indicateurs se dégradent, on n'attendra pas le 2 juin pour réagir", a d’ailleurs précisé Jean Castex.

Tout repose-t-il donc sur le comportement des Français ?

Déconfinement : "Une grosse part du succès est entre les mains des Français"

Un "reconfinement" des Français n’est donc pas exclu d’ici le 2 juin. "C'est un rendez-vous que notre pays a avec lui-même. Il y a eu un peu de laisser-aller avant le déconfinement, mais il faut bien dire qu'une grosse part du succès est entre les mains des Français", a déclaré Jean Castex. Celui-ci pourrait être "territorialisé" a-t-il laissé entendre, si le nombre de nouveaux cas de contamination deviendrait anormalement élevé.

Que cela signifie-t-il précisément ?

"Reconfinement" : "Il faudrait que le nombre de nouveaux cas par jour double"

"Il faudrait que le nombre de nouveaux cas par jour double par rapport à ce qu'il est aujourd'hui pour que nous "reconfinions", territorialement ou nationalement", a annoncé le haut-fonctionnaire.

En Allemagne, "le seuil de 50 nouvelles contaminations pour 100 000 habitants, c'est l'indicateur d'alerte", a-t-il souligné. Celui-ci est fixé sur une période de 7 jours.

Mercredi 13 mai, d’après le dernier bilan publié par le ministère de la Santé, "21 071 personnes (vs 23 983 il y a une semaine) sont hospitalisées pour une infection COVID-19 et 543 nouvelles admissions (vs 833 il y a une semaine) ont été enregistrées en 24 heures".