Coronavirus : 18 chefs demandent la réouverture des restaurants "en danger de mort"Istock
Dans une tribune publiée par Le Figaro, plusieurs grands noms de la gastronomie française s'adressent à Emmanuel Macron. Ils demandent l'autorisation, pour les restaurateurs, de reprendre leur activité.

"Monsieur le Président, les chefs vous demandent de rouvrir les restaurants". La formule est claire, publiée dans l’édition du 20 avril du Figaro. Dans une courte tribune, 18 grands noms de la cuisine française plaident pour que le travail dans les restaurants soit de nouveau autorisé malgré l’épidémie de coronavirus Covid-19 qui sévit sur le territoire. Ils estiment que les restaurants français sont "en danger de mort", à l’arrêt depuis plus d’un mois. Dans cette lettre à Emmanuel Macron, les signataires rappellent que le secteur de la restauration emploi plus d’un million de personnes sur tout le territoire et qu’elles sont nombreuses à soutenir, bénévolement, les personnels hospitaliers.

"De nouvelles pratiques d'excellence"

"Nous attendons, Monsieur le Président de la République, que soit promulgué dès que possible un décret de ‘déconfinement partiel de la restauration citoyenne responsable’", expliquent ces chefs, mettant en avant un modèle qu'ils entendent "promouvoir". "Notre ambition ? De nouvelles pratiques d’excellence en matière de santé alimentaire, au sens large, conformes aux attentes sociales et environnementales du nouveau monde qui advient", ajoutent les auteurs de cette tribune. En contrepartie de cette autorisation, les chefs s’engagent notamment à maintenir des mesures d’hygiène stricte et à "s’approvisionner uniquement en produits frais bruts payés au juste prix, rapidement, à nos producteurs-artisans".

Parmi les signataires figurent de grands noms de la cuisine française comme Yannick Alléno, Alain Ducasse, Gilles Goujon, Anne-Sophie Pic, Guy Savoy et Régis Marcon. Invité sur franceinfo, ce dernier explique qu’il s’agit "d’un cri d’alarme" pour sauver ces entreprises. "Parfois, on va voir disparaître les restaurants qui constituent le maillon économique de certains villages", assure-t-il, comme un avertissement.