Sur les 51 hommes poursuivis pour viols aggravés sur Gisèle Pelicot, un quart affirment avoir eux-mêmes subi des viols dans leur enfance.
Son calvaire a duré 5 jours. Claudie Priest a été enlevée lundi dernier en Centrafrique alors qu’elle y effectuait une mission humanitaire pour l’ONG médicale catholique CODIS (Coordination diocésaine de la santé). Finalement libérée vendredi, la femme âgée de 67 ans a été rapatriée en France dimanche. A son arrivée à l’aéroport militaire de Villacoublay, en région parisienne, dimanche après-midi, elle a retrouvé ses proches. Parmi eux : son mari, ses enfants et ses petits-enfants mais aussi aussi, ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius.
"Je suis contente de retrouver le sol français, même si le sol centrafricain est aussi un peu ma patrie", a-t-elle déclaré sur le tarmac.
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"Ils disaient ‘on va t’égorger’"Claudia Priest a été kidnappé en même temps qu’un employé centrafricain de l’ONG. Tous les deux se trouvaient à bord d’un véhicule transportant des médicaments quand des membres d’une milice chrétienne anti-balaka les a enlevés. Egalement dans le véhicule avec eux à ce moment-là, le frère Elkana Ndawatcha a été relâché. "Moi, j'ai été relâché après être dépouillé de tout ce que j'avais sur moi dont mon téléphone portable, mes documents bancaires et de l'argent. L'un des ravisseurs a pris ma place au volant pour partir avec le véhicule et mes deux collègues en profondeur du quartier Boy-Rabe", un quartier du nord-est de Bangui, avait ensuite rapporté le religieux.
" Ça pétaradait de tous les côtés, ils avaient des poignards qu'ils me mettaient sous la gorge (…) Ils me menaçaient de me tuer, ils disaient 'on va t'égorger, on va te tuer'", s’est souvenue de son côté souvenu Claudia Priest samedi au micro d’Europe 1. Ils m’ont "traînée au sol" et "frappée à la tête", "c'était vraiment très menaçant", a-t-elle également raconté. A propos de sa libération, l’ex-otage a expliqué : "Ce sont nos gardiens qui nous ont libérés, ce n'était pas ceux qui nous ont pris" car les ravisseurs "étaient contre notre libération". "Et puis quand j'ai dit 'à partir d'aujourd'hui je ne me lèverai pas, je ne m'alimenterai pas tant qu'on ne me dira pas que je pars'", ils ont pris peur, a-t-elle poursuivi. Et celle-ci d’ajouter : "Ils se sont dit 'on va se retrouver avec quelqu'un de malade', et c'est là qu'ils ont pris la décision de dire 'maman, on vous libère'".
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