Ces produits de première nécessité "sous tension" Les magasins seront réapprovisionnés différemment selon les produits Istock
Le ministre de l'Économie assure qu'il n'y a pas de risque de pénurie dans les denrées alimentaires. Néanmoins certains produits sont "sous tension".
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Quels sont les produits de première nécessité à être "sous tension" ? Depuis maintenant plusieurs semaines, les supermarchés voient leur affluence augmenter, explique Le Figaro. Les citoyens ont peur de manquer de nourriture et se ruent en priorité sur les féculents ou encore le papier toilette. Ce lundi 30 mars, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a tenu à rassurer la population, affirmant qu’il n’y avait aucun risque de pénurie dans les commerces alimentaires.

Avec les acteurs de la grande distribution, il "fait le point deux fois par jour" pour vérifier que "les Français ont de quoi s’approvisionner". Pourtant, il a reconnu un manque de certains produits et, surtout, "moins de variété sur un certain type de produits" à l’instar des pâtes.

Les principaux concernés

Les produits convoités sont toujours les mêmes, et aucune différence notable n’est à constater selon les régions. L’ensemble du territoire français réclame les produits, ce qui entraîne des difficultés de production. Le groupe Auchan identifie ces tensions dans certaines catégories de produits "par un surcroît d’effet de stockage des consommateurs", le tout compliqué par des problèmes de transport des denrées et de l’impossibilité d’aller à l’encontre des lois de la nature. Pour prendre un exemple, les citoyens se jettent sur les œufs. Néanmoins, prévoir un stock plus important est extrêmement difficile à faire car les poules ne pondent des œufs qu’une seule fois par jour.

D’autres produits sont également catégorisés "sous tensions" par Système U, avec notamment, le riz, dont la production est liée à des campagnes de récolte en provenance de pays asiatiques. Les produits laitiers, comme le beurre et la crème, qui sont aussi issus d’animaux. Et enfin, tout ce qui touche à l’hygiène, extrêmement convoitée par les citoyens. Toutes ces difficultés concernent essentiellement l’approvisionnement. Un risque de pénurie n’est donc pas à prévoir, mais les enseignes font tout de même attention en estimant les ventes et les commandes à l’avance. La baisse de l’affluence significative dans les magasins devrait grandement les aider.

Satisfaire une forte demande

Même si la population fait moins de provisions ces derniers jours, les produits les plus achetés restent les mêmes. Ainsi, Casino fait remarquer que les produits mis en place dans les rayons partent presque aussi vite qu’ils sont arrivés, indique Le Parisien. Selon les chiffres de Nielsen qui datent de la semaine du 16 mars, les Français ont acheté en grande quantité du riz (+123%), des pâtes (+122%), des plats cuisinés en boîtes italiens (+159%), de la volaille surgelée (+116%), et du papier toilette (+92%). Les prochaines données devraient être inférieures, néanmoins les supermarchés doivent rester sur le qui-vive en cas de nouvelle hausse.

Les modes de consommation changent

Aujourd’hui, les consommateurs ont leur placard remplis de produits en tout genre. Les achats sont donc faits de manière moins compulsive et davantage réfléchis. Cette observation semble être avérée par les statistiques réalisées par l’institut Nielsen sur l’évolution des chiffres de ventes dans la grande distribution. Après le pic des deux premières semaines de confinement, la fréquentation des supermarchés s’amoindrit. Chaque sortie en magasin est désormais pensée pour combler les besoins de chacun.