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Une mère de 39 ans encourt la réclusion criminelle à perpétuité pour l'homicide de sa fille Adélaïde, âgée de 15 mois. L'enfant avait été laissée sur le sable puis retrouvée noyée le lendemain, en novembre 2013 à Berck-sur-Mer (Pas-de-Calais) 

Ce lundi, Fabienne Kabou comparaît devant la justice pour répondre de l’homicide prémédité de sa fille de 15 mois, Adélaïde. Les faits se sont déroulés le 19 novembre 2013. Ce jour-là, la mère est partie avec son enfant pour Berck-sur-Mer (Pas-de-Calais). Sur place, elle a loué une chambre en bord de mer. Le soir, après l’avoir allaitée une dernière fois, elle a déposé sa fille "Ada" sur la plage et est partie en courant. Le bébé a été retrouvé noyé le lendemain par un promeneur.  

Dix jours plus tard, les enquêteurs se sont rendus au domicile de la mère, à Saint-Mandé, près de Paris. Elle n'a alors rien fait pour dissimuler le meurtre et l’a rapidement avoué. En revanche elle n’a pas su donner d'explication rationnelle. "Tout s'est enchaîné parfaitement, tout était huilé, on aurait dit que j'avais le vent dans le dos. C'était comme si je me sentais portée (...), je n'arrivais pas à dire stop", a-t-elle expliqué aux policiers.

Lors de l'interrogatoire, elle a également déclaré aux enquêteurs être perturbée par des hallucinations. Les psychiatres qui ont étudié son cas ont ensuite diagnostiqué une sévère altération de son discernement en raison d’un délire à teneur paranoïaque.  Au moment des faits, l’accusée consultait des guérisseurs et des voyants. Elle avait par ailleurs évoqué auprès des psychiatres une certaine emprise de la sorcellerie sur elle.

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Un QI supérieur à la moyenne

Originaire de Dakar (Sénégal) où elle a grandi dans un cadre "aisé", la mère âgée de 39 ans est dotée d’un quotient intellectuel supérieur à la moyenne (135). Fille d’un traducteur de l’ONU et d’une salariée pour une maison d’édition elle a toujours été une bonne élève. Elle avait abandonné ses études d’architecture au profit d’un cursus universitaire de philosophie.

Depuis 2001, elle vivait avec Michel Lafon, un ancien cadre supérieur âgé de trente ans de plus qu’elle. Lors de l’accouchement, ce dernier semblait très peu préoccupé tant de la mère que de l’enfant, qui n’était pas désiré.  Au moment de son voyage vers Berck, Fabienne Kabou avait annoncé à son compagnon qu’elle partait au Sénégal pour confier l’enfant à sa famille, ce à quoi il n’avait émis aucune objection. Lors du procès, Michel Lafon s'est constitué partie civile. 

Folie ou mère assassine, l’état mental de l’accusée sera un des enjeux majeurs du procès. 

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