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Depuis les premières conquêtes spatiales, l'appartenance de la Lune suscite bien des questions. Francis Rocard, responsable du programme d'exploration du système solaire au Centre national d'études spatiales, éclaire la situation.

Si vous vouliez offrir la Lune à votre époux(se) pour la Saint Valentin, ce sera pour une prochaine fois. Depuis le Traité international de l’Organisation des Nations Unies (ONU) datant de 1967, "l'espace extra-atmosphérique, y compris la Lune et les autres corps célestes ne peuvent appartenir à quiconque", explique Francis Rocard, responsable du programme d’exploration du système solaire au Centre national d’études spatiales (CNES), à Planet.

Outre le fait que la Lune ne puisse appartenir à personne, elle est également un bien que l’on ne peut pas acheter. Et ce, même si certaines start-up américaines vous propose d’acheter des parcelles de Lune pour pouvoir y faire construire une maison, comme c'est le cas sur le site Lunar Embassy. 

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Quiconque peut exploiter la Lune s’il a une fusée

Aux Etats-Unis, une loi couvre les start-up américaine qui cherchent à exploiter les ressources de la Lune : le "space act, voté en 2015", précise l'astrophysicien. " Cette loi couvre juridiquement les start-up américaines qui cherchent à exploiter les ressources de la Lune. D’ailleurs, pour le court et moyen terme, ces ressources ne concernent que l’eau située dans certains fonds de cratères aux pôles".

En d’autres termes, les Américains possédants une fusée, à l'instar d'Elon Musk propriétaire de la fusée Space X, peuvent aller sur la Lune pour exploiter ses ressources. Mais attention, seules les ressources que vous avez exploité vous appartiennent, comme le précise Francis Rocard : "Cette loi précise que si vous exploitez un minerai ou l’eau, cette ressource vous appartient mais pas le terrain sur lequel vous l’exploitez que ce soit sur la Lune ou un astéroïde".

Enfin, si vous avez la chance de posséder une fusée et que vous voulez vous rendre sur la Lune, sachez qu’"a priori oui", vous le pouvez, indique l’astrophysicien, qui ajoute qu’il faut seulement remplir "une déclaration de lancement qui (…) est systématique et vaut pour tout le monde". "Cette déclaration de lancement demande un ‘objet spatial’ pour savoir dans quel but la fusée va se rendre dans l’espace, ce qu’elle comporte à l’intérieur…", poursuit l'astrophysicien.

En attendant de pouvoir vous rendre sur la Lune, vous pourrez toujours admirer la "Super Lune" du 31 janvier.