LUDOVIC MARIN / AFPAFP
Si Emmanuel Macron refuse de venir s'expliquer devant la commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur l'affaire Benalla, le député de la France insoumise Ugo Bernalicis souhaite convoquer son épouse.

Alexandre Benalla : Emmanuel Macron "doit au moins s'exprimer devant les Français"

Alexandre Benalla est au centre de toutes les discussions depuis les révélations du Monde mercredi 18 juillet. Le journal avait identifié le collaborateur de l'Élysée en train de molester des manifestants en marge des cortèges du 1er-Mai alors qu'il devait être un simple "observateur". Sa sanction : 15 jours de mise à pied. Si le jeune homme de 26 ans a été licencié depuis et qu'une information judiciaire a été ouverte, la classe politique dénonce "un scandale politique". Une commission d'enquête de l'Assemblée nationale est chargée de faire la lumière sur cette affaire et Brigitte Macron pourrait être convoquée si son mari refuse de venir s'expliquer.

Ugo Bernalicis, député de la France Insoumise et membre de la commission qui se chargera de l'enquête parlementaire se dit prêt à tout pour faire réagir le président de la République. "Il doit au moins s'exprimer devant les Français, explique-t-il au Journal du dimanche(JDD). On souhaite qu'il puisse être entendu par la commission d'enquête parlementaire. Il a le droit de refuser de venir. Mais rien ne l'empêche d'être auditionné."

Alexandre Benalla : "S'il faut aller jusqu'à la convocation de Brigitte Macron, on le fera"

La majorité présidentielle semble, pour l'instant, réfractaire à cette option et la Constitution offre cette échappatoire au président. Alors, le député Ugo Bernalicis menace : "si, pour avoir sa parole, il faut aller jusqu'à la convocation de Brigitte Macron, on le fera", ajoute-t-il dans les colonnes du JDD. Comme Alexandre Benalla était chargé de la sécurité du couple, la femme du président pourrait aider les parlementaires à éclaircir le rôle du collaborateur de l'Élysée, justifie-t-il.

Gérard Collomb sera le premier à être auditionné à l'Assemblée nationale, lundi 23 juillet. Le ministre de l'Intérieur devra notamment dire s'il était au courant des agissements du collaborateur du chef de l'État. "Tout se sait extrêmement vite au ministère de l'Intérieur et je ne crois pas que Gérard Collomb ait appris ça par la presse", conclut Ugo Bernalicis sur RTL. Pour rappel, le gouvernement a été obligé de suspendre l'examen de la réforme constitutionnelle par les députés jusqu'à nouvel ordre suite aux tensions.

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