13-Novembre : Salah Abdeslam interrogé à la radio le soir des attentatsVue intérieure de la salle d'audience du procès des attentats du 13 novembre 2015.AFP
Alors qu'il prenait la fuite après les attentats du 13-Novembre, Salah Abdeslam a été interrogé par une radio belge qui ignorait son identité. Dans un micro-trottoir, l'accusé évoque les mesures mises en place suite aux attaques terroristes.

Le procès des attentats du 13-Novembre s'ouvrira ce mercredi 8 septembre 2021, à 12h30.  D'après France Inter, vingt hommes devraient être jugés durant les neuf mois d'audience Salah Abdeslam, accusé-clé, est le seul survivant du commando djihadiste qui a causé 131 morts et fait des centaines de blessés. Dans la soirée du 13 novembre 2015, cet homme alors âgé de 25 ans était au volant de la voiture qui a déposé trois kamikazes au Stade de France.

Pour rappel, ces trois hommes ont été "les premiers à actionner leur ceintures explosives", constituant la première attaque de la soirée. Ensuite, l'accusé aurait abandonné sa ceinture explosive défectueuse dans le sud de Paris. Là, il appelle des proches de Molenbeek (Belgique) qui viennent le récupérer en voiture. Les deux hommes, accusés au procès, sont Mohamed Amri et Hamza Attou.

Un fichier resté des années dans les archives de la RTBF

Alors que les trois hommes rejoignent Bruxelles en voiture, ils sont contrôlés à de multiples reprises. Seulement voilà : les enquêteurs n'avaient pas encore identifié Salah Abdeslam comme l'un des membres du commando. Au poste frontière de Hensies, ils sont interrogés par une journaliste de la Radio-télévision belge de la Communauté française (RTBF) qui réalise un micro-trottoir sur les annonces mises en place après les attentats.

Elle questionne les trois hommes sur les multiples contrôles sur la route. "Avec celui-là, c'est le troisième, le troisième. Franchement, on a trouvé ça un peu abusif, mais on a compris un petit peu, le sens, le pourquoi en fait. Après on a su le pourquoi ...", peut-on entendre dans l'enregistrement. Resté dans les archives de la radio belge pendant des années, ce fichier a finalement été rendu public. Si il est impossible de savoir à quel moment précis l'accusé parle, on sait qu'il intervient "au moins une fois" selon France Inter.