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Si c'est déjà le cas pour le racisme et l'homophobie, le motif de circonstance aggravante pour des crimes et délits perpétrés contre des personnes en raison de leur sexe n'est pas encore reconnu.  

Une avancée pour la reconnaissance des crimes sexistes. Les députés ont voté jeudi soir, lors de l'examen en commission du projet de loi "égalité et citoyenneté", un amendement socialiste qui prévoit d'ajouter à l'article 132-77 du code pénal la mention des crimes et délits perpétrés contre des personnes en raison de "leur sexe" comme motif de circonstances aggravantes, rapporte l'AFP

"Les diffamations ou injures à caractère sexiste sont sanctionnées pénalement mais il n'existe pas de reconnaissance spécifique des meurtres sexistes, alors même que les meurtres homophobes ou racistes par exemple font l'objet de dispositions spécifiques", estiment les auteurs du texte. Et d'ajouter : "En refusant de reconnaître la spécificité de certains 'homicides' sexistes, on contribue à invisibiliser une construction sociale fondée sur le genre qui est largement défavorable aux femmes".

Un "enjeu sociétal"

La députée Maud Olivier, qui porte l'amendement, fait partie de la délégation aux droits des femmes de l'Assemblée et a précisé que les institutions internationales recommandent de prendre en compte le caractère sexiste des violences faites aux femmes, précise l'agence de presse. Il s'agit, selon elle, d'un "enjeu sociétal".

A noter également que le gouvernement a de son côté proposé un autre amendement qui propose d'interdire tout agissement sexiste dans la fonction publique, en ajoutant à la loi qu'"aucun fonctionnaire ne doit subir" de tels agissements.