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Le ministre malien de la Justice a confirmé, ce vendredi, la libération de quatre djihadistes contre celle l'ex-otage français. Une information toutefois non confirmée par l'Elysée.

Quelles sont les conditions de la libération de Serge Lazarevic, enlevé en novembre 2011  ? La question fait aujourd’hui grand bruit. D’autant plus que le ministre malien de la Justice, Mohamed Ali Bathily, vient d’admettre, la libération de quatre djihadistes contre le Français.

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"Nous l'avons fait – y compris à l'intérieur lorsqu'il s'agissait de Maliens –, nous l'avons fait de surcroît lorsqu'il s'agit de ressortissants de pays qui sont quand même venus nous aider dans des moments les plus critiques", a-t-il déclaré à France 24.

Après trois ans de captivité au Sahel, Serge Lazarevic aurait été échangé contre des détenus liés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

Les autorités maliennes faisaient, mercredi, état de l’envoi de deux des ravisseurs du Franco-Serbe, Mohammed Ali Ag Wadoussene et Heiba Ag Acherif, de la prison de Bamako vers le Niger.

Aujourd'hui, deux rebelles touaregs maliens feraient également partie de l'échange.

Libération polémique

Au Mali, la libération éventuelle des prisonniers, accusés de terrorisme, insurgent les associations de défense des droit de l’Homme.

"S’il s’agit d’un succès pour la diplomatie française, pour nous c’est une grave violation des droits des victimes maliennes. S’il faut échanger un terroriste malien contre un otage français, ça voudrait dire que n’avons plus notre raison d’être", a contesté au micro de France 24 Me Moctar Mariko, président de l’Association malienne des droits de l’Homme (AMDH).

Silence radio en France

Si l’association "Les amis de Ghislaine Dupont", journaliste de RFI enlevée et assassinée avec le technicien Claude Verlon à Kidal (Mali), a confirmé l’information, Stéphane Le Foll a refusé de confirmer ou infirmer la libération de quatre djihadistes contre Serge Lazarevic.

Officiellement, le retour de l’otage découle toujours d’un "engagement personnel" des présidents malien et nigérien après des longs mois de "discussions".

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