Hongrie : le calvaire d’une Française enfermée un an dans une cabane de jardinIstock
Pendant plus d'un an, une retraitée française a été séquestrée dans un cabanon. Derrière ce méfait, un couple avec enfant qui souhaitait profiter de son domicile.

Un véritable cauchemar

Pendant un an et demi, une retraitée française a été séquestrée dans une cabane de jardin abandonnée à Siofok, dans l'ouest de la Hongrie, rapporte le Midi Libre Le couple qui la détenait prisonnière souhaitait profiter de la maison de la septuagénaire. Âgés respectivement de 42 et 41 ans, l'homme et la femme suspectés d'être à l'origine de ce méfait ont été inculpés pour "privation de liberté et harcèlement". Selon le porte-parole du procureur, Gabor Caspo, leur procès devrait avoir lieu dans six mois. Ils risquent jusqu'à quatre ans et demi de réclusion criminelle.

Depuis les années 1990, la retraitée vivait dans une résidence à Siofok, à quelques kilomètres du lac Balaton. Le couple de suspects aurait gagné la confiance de la septuagénaire petit à petit, avant d'emménager chez elle... Et de la persuader de céder son appartement à leur enfant tout en conservant son droit d'usufruit. En 2017, les deux malfaiteurs auraient fait déménager la victime en feignant des travaux de rénovation. 

Séquestrée dans 6 mètres carré

Au début de l'année 2018, ils enferment finalement la retraitée dans une cabane de jardin insalubre, de six mètres carré. Il s'agissait d'une cabane non isolée, non chauffée, grillagée, qui se fermait de l'extérieur. À l'intérieur, la retraitée ne disposait que d'un lit, d'une table, d'une lampe de chevet et d'une radio. En dehors de ces quelques meubles et objets, la cabane n'offrait aucune commodité.

Le cabanon en question servait autrefois de remise et d'abri pour les cochons. La septuagénaire ne recevait de la nourriture qu'une fois par jour, et était autorisée à marcher sous surveillance de temps à autre. En mars 2018, le couple a ramené la victime chez elle pour rassurer tout le monde, après que des voisins ont prévenu la police de l'absence prolongée de cette dernière. En septembre 2019, finalement, un signalement permet aux forces de l'ordre de la libérer.