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Ce dimanche, la majorité socialiste a enregistré une nouvelle déculottée électorale. À l'issue des élections sénatoriales, le Sénat bascule à droite et voit l'arrivée de deux sénateurs FN su ses bancs.

Ce-dimanche 28 septembre, se déroulaient les élections sénatoriales invitant 87.000 grands électeurs à voter pour renouveler la moitié du Sénat. La faible majorité de gauche, qui ne disposait que de 7 sièges d’avance, a été largement battue comme ceci était attendu par les observateurs.

Ainsi, l’UMP et l’UDI ont engrangé à eux deux plus de vingt sièges (14 pour la droite et 9 pour le centre). La gauche quant à elle, toutes formations confondues, a enregistré un recul de  21 sièges (-10 pour le PS, -7 pour le PRG et -4 pour le PCF). Historique, le FN fait son entrée au Palais du Luxembourg avec l’obtention de deux sièges. Voici ce qu’il faut retenir de ces élections.

Le Sénat passe à droite

Avec 188 sièges sur 348, la droite retrouve sa majorité au Sénat alors que le PS, en recul de 10 sièges, conserve 155 sénateurs. Cela ne va pas "bloquer" le processus législatif dans la mesure où c’est toujours l’Assemblée nationale qui a le dernier mot. En revanche, l’adoption d’un texte peut être entravée ou retardée par le Palais du Luxembourg surtout concernant les lois polémiques du type réforme territoriale. En outre, la nouvelle configuration du Sénat rend impossible au niveau comptable l’adoption du droit de vote des étrangers, promesse du candidat Hollande en 2012.

Deux sièges pour le FN

C’est une première sous la Vème République. Deux élus frontistes rejoignent le Sénat confirmant la tendance qui marque les échecs électoraux de la gauche ces dernières élections. Stéphane Ravier a remporté le siège de sénateur des Bouches-du-Rhône tandis David Rachline (26 ans) est élu dans la circonscription du Var. Une entrée historique qui n’a pas manqué d’être saluée par la présidente du FN, Marine Le Pen. "Plus une seule assemblée en France n’est interdite au FN" s’est-elle félicitée. En revanche, comme à l’Assemblée nationale, leur présence ne pèsera guère sur le processus législatif.

La parité malmenée

Ces élections sénatoriales ne laissent davantage de place aux femmes sous les dorures du Palais du Luxembourg. En effet, sur les sénatrices élues ce dimanche sont au nombre de 37 (20.6%) quand les hommes sont représentés à hauteur de 137 sénateur (77%). Pour les sénatoriales précédentes en 2011, les résultats avaient donné 266 hommes pour 77 femmes…

Les résultats des têtes d’affiches

Il y a des surprises chez les "têtes d’affiche". Pour son entrée au Sénat, François Baroin a été élu avec 77% des voix. Jean-Pierre Raffarin conserve facilement son siège en ayant obtenu 60% des suffrages. Ce dernier est d’ailleurs en lice pour la présidence de la chambre. En revanche, Jean-Michel Bayet, ancien candidat aux primaires socialistes et président du PRG, n’a pas réussi à conserver son siège du Tarn-et-Garonne. Autre défaite symbolique, le PS perd deux sièges en Corrèze. Fief de François Hollande.