Sécurité routière : pourquoi il faut se méfier des nouveaux véhicules à radar embarqué qui arrivent dans vos régionsIllustrationIstock
Depuis ce lundi 4 janvier 2021, les voitures-radar, exploitées par des prestataires privés, débarquent dans diverses zones en France. À terme, 450 véhicules de ce type seront utilisés cette année.
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Les excès de vitesse davantage traqués. En ce début d’année 2021, les voitures-radar vont se multiplier sur nos routes. La mesure a été validée par le gouvernement lors du vote du PLF 2021 (Projet Loi de Finances) dans le cadre des "structures et dispositifs de Sécurité routière". Selon le PLF 2021, 450 voitures-radar sont prévues d’être utilisées d’ici à la fin de l’année dans le pays. Circulant d’ores et déjà en Normandie, Pays-de-la-Loire, Centre-Val-de-Loire et Bretagne, ce système embarqué, aussi appelé radar mobile mobile se déploie désormais dans le Loiret, mais aussi dans les Hauts-de-France, Bourgogne-Franche-Comté, Grand-Est et Nouvelle-Aquitaine. Comment fonctionnent ces véhicules privés ?

Radars privés : deux employés à bord

Comme le confirme la préfecture du Loiret, les "radars privés" flashent les automobilistes en excès de vitesse. Le mystère plane en revanche sur le chiffre exact de la flotte attribuée au département du Loiret : "À l'échelle du Centre-Val de Loire, cela représente vingt véhicules banalisés", précise le directeur de cabinet du préfet, Xavier Marotel à La République du Centre. "Une seule voiture peut se voir attribuer un itinéraire, dans la journée, qui part de Tours en passant par Blois et Orléans."

Contrairement à la police et de la gendarmerie, ces voitures-radar, conduites obligatoirement par deux employés des sociétés privées, ne peuvent être utilisés "lors de points de contrôles fixes" (statiques), mais bien en roulant" au milieu des flux de circulation", énonce Xavier Marotel.

L'un conduit et le second à la charge de renseigner la vitesse à respecter sur la route empruntée.

Voici pourquoi ces véhicules spéciaux sont difficilement repérables.

Voitures-radar : elles n’émettent pas de flash

Si "les radars embarqués peuvent être mobilisés sept jours sur sept, 24 heures sur 24", ils n’ont pas le choix des axes routiers sur lesquels ils seront mobilisés. Ceux-ci sont fixés par "la direction de la sécurité routière en association avec les préfectures, chacune étant en mesure de renseigner les routes du département les plus accidentogènes".

Difficilement identifiables (on sait seulement qu’il s’agit de berlines), les voitures-radar n’émettent pas de flash. Elles repèrent en effet les contrevenants via des caméras et des capteurs lorsqu’elles se font doubler, et fonctionnent dans les deux sens de circulation, rapporte le site spécialisé Lesvoitures.fr.

Comment sont-elles rémunérées ?

Radars embarqués : ils sont rémunérés au nombre de kilomètres parcourus

Comme le notifie la Sécurité routière "les entreprises prestataires ne sont pas rémunérées au nombre de flashs : leur rémunération est calculée en fonction du nombre de kilomètres parcourus pendant les contrôles de vitesse. Ce nombre de kilomètres est fixé par ailleurs par avance dans le contrat. Une pénalité est prononcée en cas de dépassement".

Le dispositif a pour visée de dégager du temps aux forces de l'ordre pour se "concentrer sur d'autres interventions", précise Xavier Marotel. "Elles accordent en moyenne une heure et demie par jour aux contrôles de vitesse, là où des privés peuvent s'y adonner cinq heures et demie quotidiennement."