Controverses, enfance difficile, assassinat de son père... Les secrets de la vie de Jean-Marie Bigard© Urman Lionel/ABACAabacapress
Invité ce 13 septembre sur le plateau de "Touche pas à mon poste", l'humoriste est revenu sur l'un des drames qui a bouleversé sa vie. Réputé pour sa franchise, Jean-Marie Bigard n'a pas hésité à livrer des confidences. Voici 5 indiscrétions sur le comédien.
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Jean-Marie Bigard et sa scolarité difficile

Jean-Marie Bigard vient au monde le 17 mai 1954 dans la commune de Charmont-sous-Barbuise près de Troyes dans le département de l’Aube. Quatrième et dernier enfant de la fratrie, il est issu d’une famille d’origine modeste. Son père, charcutier, doit renoncer à son activité de commerçant à cause de problèmes de santé et sa mère est ouvrière chez un sous-traitant dans l’industrie automobile.

Durant son enfance, Jean-Marie Bigard ne supporte pas les contraintes et l’enfermement de l’école, si bien que durant sa scolarité, il redouble sa classe de quatrième avant d’être mis en pension dans le collège privé dans la commune de Mesnil-Saint-Loup. Ses parents se sacrifient financièrement pour lui payer l’établissement privé. Pourtant, l'humoriste est rapidement réorienté vers une formation en mécanique générale à l’âge de 16 ans. 

Après avoir fini sa formation au lycée technique, Jean-Marie Bigard ne souhaite pas suivre la même voie que sa mère et ses deux sœurs à “tenir la cadence” à l'usine et “travailler, travailler, en se privant de tout”, a-t-il affirmé dans son autobiographie intitulée Rire pour ne pas mourir. Il décide donc “de ne rien branler”, et vit dans un premier temps de petits boulots. Il est d’abord pompiste, puis barman dans un café du centre-ville de Troyes avant d’être accepté par le Centre d’éducation populaire et de sport pour devenir maître auxiliaire remplaçant au handball, sport qu’il pratique avec aisance depuis son enfance.

"Le cancre tombé dans la mécanique par désœuvrement, devenu barman par accident, reconverti dans le professorat. (...) S'investissant beaucoup et constamment enthousiaste, il entrevoit pourtant au bout de presque trois ans que les gosses finissent par le laminer, et qu'ils font la moue en le voyant venir", a-t-il confié dans son autobiographie Rire pour ne pas mourir.

 Le jour où le père de Jean-Marie Bigard a été assassiné

Si l’humoriste Jean-Marie Bigard travaille dans un premier temps comme barman dans le centre-ville de Troyes, c'est d’abord pour pouvoir soulager financièrement sa mère qui est gravement malade.

Mais, à l’âge de 20 ans, cette dernière décède d’un cancer du pancréas. Un autre drame survient un an après la disparition de sa mère : l’assassinat de son père dans sa maison à coups de couteau. Ce dernier a été tué par un bûcheron, ancien compagnon de la femme qui partageait sa vie depuis quelque temps. Après ce drame, Jean-Marie Bigard ne retrouve sa joie de vivre que grâce aux antidépresseurs qu’il prend et à son rôle de clown derrière son bar : “le pastis, il est le même partout, la seule chose qui change, c'est la gueule du mec qui te le sert”, a-t-il affirmé dans son autobiographie. Cette faculté à faire rire malgré les drames survenus dans sa vie est le seul remède pour qu’il ne s’effondre pas. Après deux ans et demi au poste de barman, Jean-Marie Bigard quitte son travail pour se lancer dans une formation d’entraîneur de handball.

Invité de Touche pas à mon poste, ce mardi 13 septembre, l’humoriste Jean-Marie Bigard évoquait le sujet du pardon avec les chroniqueurs, en se fondant sur son propre vécu. "J'ai pardonné à l'assassin de mon père", a-t-il assuré en poursuivant. "Je ne peux pas vous dire d'où ça vient". Puis le compagnon de Lola Marois dévoile en détail. "Mais, une chose est sûre. Ce mec est arrivé la nuit. Il avait un couteau de chasse. Mon père n'avait rien pour se défendre. Il a lézardé le corps de mon père d'une douzaine de coups de couteau, très profond. Et, puis j'ai vu les mains pleines de sang de mon père, qui descend l’escalier… Il arrive jusqu'à la porte pour essayer de sortir". Avant que son assassin ne le rattrape. "Et là, il prend une carabine, il lui met le pied sur le dos et lui met un coup de carabine dans la nuque, pour le finir".

Plusieurs années après ce terrible homicide, le soixantenaire a pris une décision forte. "J'ai pardonné de tout mon cœur à ce mec, là. Comment vous pouvez expliquer ça ? Eh ben, c'est comme ça, c’est ma nature", a-t-il témoigné devant Cyril Hanouna, en expliquant son geste. "Le mec s'est livré à la police, il était repentant, et donc j'ai accepté de lui pardonner complètement, parce que le pardon, c'est la fin du match. C'est terminé… Sinon, tu continues tout le temps, toute ta vie".

Jean-Marie Bigard et ses débuts compliqués

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L’humoriste Jean-Marie Bigard est révélé au grand public dans l’émissionLa Classe diffusé sur FR3. Dans la foulée, il joue son premier spectacle à succès Vous avez dit Bigard ? en 1988 au Point-virgule et touche également à la chanson en interprétant des textes grivois et parodiques. Il sort notamment le titre Un poil de cul sur ma savonnette  en 1992.

À partir des années 90, on le retrouve en tête d’affiche de nombreux spectacles humoristiques tels que Oh Ben Oui !, Le nouveau Bigard, Bigard Intégral ou encore 100% Toute Neuf. La star devient aussi acteur dans une dizaine de films dont La Boîte de Claude Zidi, Les Clefs de bagnole de Laurent Baffie ou plus récemment dans Chacun sa vie, sorti en 2017.

Côté cœur, Jean-Marie Bigard a été marié à une danseuse prénommée Claudia au début des années 90. Divorcée en 2009, la star retrouve l’amour dans les bras de la comédienne Lola Marois avec qui il a eu des jumeaux en novembre 2012.

Les controverses de Jean-Marie Bigard

Avec son humour grivois, Jean-Marie Bigard suscitait souvent la controverse. Invité en 2010 dans l’émission de Patrick SébastienLes Années Bonheur, l’humoriste devait faire son sketch intitulé Le lâcher de salopes. Avant de monter sur scène, Patrick Sébastien a tenu à lui confier qu’il avait reçu une lettre adressée par la direction des affaires juridiques de la chaîne pour censurer la star. Patrick Sébastien avait alors deux options : soit supprimer le sketch ou le diffuser après 22h avec une signalétique “interdit au moins de 12 ans”. L’animateur a décidé de choisir la deuxième option.

Interrogé au micro d’Europe 1, Jean-Marie Bigard s’est exprimé sur cette censure : "Je suis fier d’être le premier humoriste français à se voir interdit aux moins de 12 ans, pour un sketch qui a lui-même 12 ans.

Plus récemment, Jean-Marie Bigard a fait parler de lui dans l’émission Touche pas à mon poste en février 2019. Après une blague sur le viol d’une femme, le CSA (Conseil supérieur de l’audiovisuel) a reçu de nombreuses plaintes des téléspectateurs. Suite à sa blague, l’humoriste a annoncé sur Twitter l’annulation de sa tournée. :"Je suis viré. (...) Je suis détruit, mes chers amis", explique-t-il. "Je viens de prendre un coup de barre à mine sur la tête. Je devais faire la tournée Var-matin cet été. 49 dates. C'était tout mon été de travail. Et je viens d'apprendre, il y a trois quarts d'heure que je suis viré", a-t-il confié sur son compte Twitter.

L'incroyable fortune de Jean-Marie Bigard 

De ses débuts dans les années 1980 à aujourd’hui, Jean-Marie Bigard peut se vanter d’avoir gagné en notoriété. Un succès qui lui a permis d’avoir une incroyable fortune grâce à ses activités d’humoriste. Interrogé par Jordan Deluxe dans son émission Chez Jordan, le mari de la comédienne Lola Marois s’est épanché sur sa richesse.

"Je l'ai été et je le suis beaucoup moins, il faut l'avouer", lui explique le sexagénaire. "J'ai un peu tendance à être une passoire, assure-t-il même avant de reconnaître. "J'ai dilapidé toute la fortune que j'ai gagnée pour les autres, pour faire du bien par-ci, par là". Réputé pour sa franchise et sa générosité, Jean-Marie Bigard n’a pas hésité à faire le détail de ses recettes fructueuses.

Entre ses spectacles et tournées à succès, sans oublier la vente de DVD estimé à huit millions de copies, la fortune de Jean-Marie Bigard atteindrait des folles sommes. "Je sortais mon spectacle fin novembre et fin décembre, j'avais vendu 500 000 DVD. J'avais sur chaque DVD sept euros. Et, ensuite, 500 000 DVD le reste de l'année. Ça veut dire que chaque spectacle, je gagnais jusqu'à 7 millions d'euros sur l'année", précisait l’ex-pensionnaire des Grosses têtes sur RTL. Plusieurs mois après son éviction, le père de famille a levé le voile sur sa rémunération comme chroniqueur. "C'était à peu près 600 euros par émission. Si t'y vas deux fois par semaine, ça fait 1 200. Et, sur quatre semaines, ça fait 4 000 euros". De quoi permettre au comédien de couler encore des jours heureux avec sa femme et leurs enfants.

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