Seconde vague de Covid-19 : que se passerait-il si elle n’arrivait jamais ?AFP
Le nombre de nouveaux cas continue d'augmenter et les autorités s'inquiètent. Alors que les Français craignent l'arrivée d'une deuxième vague, un autre scénario pourrait se jouer dans les prochaines semaines et les prochains mois.
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On parle d’elle avant même de l’avoir vue. La seconde vague est une des peurs principales de l’exécutif comme des autorités sanitaires. D’après les dernières données de Santé publique France, 9 843 nouveaux cas ont été détectés en 24 heures et 19 personnes sont décédées des suites de la Covid-19. 692 clusters sont toujours en cours d’investigation, soit 71 de plus en une journée. 75 départements sont désormais en situation de vulnérabilité, qu’elle soit modérée ou élevée.

Coronavirus : est-on au pied de la seconde vague ?

Si le coronavirus circule de nouveau activement sur l’enseemble du territoire, la situation n’est pas pour autant comparable à ce qu’elle était au printemps dernier. Sommes-nous déjà au pied d’une deuxième vague du virus ? Dimanche 6 septembre, Santé Publique France a qualifié de "préoccupante" l’augmentation du nombre de nouveaux cas. Le 9 septembre, l’agence ajoutait dans un communiqué que "la progression de la circulation virale est exponentielle". Que disent les chiffres actuels sur la pandémie ?

Si le nombre de nouvelles contaminations est en constante augmentation depuis plusieurs semaines, celui des admissions dans les hôpitaux et en réanimation n’a rien à voir avec ceux du printemps dernier. Avec 19 décès dans les dernières 24 heures, nous sommes encore très loin du pic de 1 000 atteint au plus fort de la crise il y a quelques mois. L’augmentation du nombre de nouveaux cas peut s’expliquer en partie par celle du nombre de tests réalisés. Selon le gouvernement, ce sont désormais entre 800 000 et un million de tests qui sont réalisés chaque semaine. Et si la situation restait à ce niveau-là et qu’il n’y avait pas de seconde vague du virus ?

Coronavirus : pas de seconde vague, mais de petites reprises

C’est une des hypothèses mises sur la table par les spécialistes, qu’il n’y ait pas de seconde vague, mais de petites reprises comme celle que nous connaissons actuellement, qui pourraient durer des mois, voire des années. Depuis le début de la pandémie, les soignants ont désormais l’avantage de mieux connaître la maladie et de mieux la soigner, ce qui pourrait leur permettre d’être moins débordés par les cas graves, comme ce fut le cas au printemps dernier.

Les différentes mesures mises en place par le gouvernement sont aussi à prendre en compte : le port du masque et la distanciation physique ont pour objectif de limiter les nouvelles contaminations et donc la circulation du virus. Une dernière donnée doit être prise en compte : la moyenne d’âge des personnes infectées…

Coronavirus : une seconde vague de jeunes malades ?

Les personnes actuellement touchées par la Covid-19 sont plus jeune que lors de la première vague de l’épidémie. Invité sur RTL jeudi 10 septembre, le président du Conseil scientifique Jean-François Delfraissy a affirmé que "deux populations sont sur notre ligne de mire". Il s’agit des personnes de plus de 60 ans car elles sont "la cible de ce virus" et les jeunes adultes, âgés de 20 à 40 ans. Désormais, c’est bien cette tranche d’âge qui est le plus touchée par le coronavirus, ce qui a à la fois un avantage et un inconvénient.

L’avantage, c’est que ces "jeunes"ont moins de risque de développer une forme grave de la maladie, selon la Direction générale de la Santé. Pas besoin pour eux d’être hospitalisés ou de passer par un service de réanimation, retardant ainsi l'arrivée d'une seconde vague. L’inconvénient est que, souvent asymptomatiques, ils peuvent plus facilement contaminer les personnes plus âgées de leur entourage et donc inverser la tendance, rendant les hospitalisations plus fréquentes ou plus importantes.