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Une petite révolution au sein de l’évolution humaine. Des chercheurs géorgiens ont récemment tiré une conclusion qui remet toute l’histoire de l’évolution en question. Après avoir découvert en 2005 le fossile d’une crâne vieux de 1,8 million d’années à Dmanisi (Géorgie), ceux-ci en ont en effet déduit que les lointains ancêtres de l’homme appartenaient tous à la même espèce. Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques ont notamment comparé ce fossile à d’autres précédemment trouvés en Afrique, en Asie et en Europe, et âgés entre 1,2 et 2,4 millions d’années.
Pouvant contenir un petit cerveau (environ un tiers de la taille de celui d’un homme moderne), le crâne découvert à Dmanisi avait un grand visage protubérant, des arcades sourcilières épaisses, une forte mâchoire et de longues dents. "Les variations morphologiques entre les spécimens de Dmanisi n'excèdent pas celles trouvées parmi les populations modernes de notre propre espèce ou parmi les chimpanzés", a souligné le professeur Zollikofer de l’institut d’anthropologie de Zürich (Suisse).
"Comme nous constatons un type et une gamme de variations semblables dans les fossiles d'hominidés africains il est raisonnable de penser qu'il n'y avait qu'une seule espèce à ces périodes en Afrique", a-t-il poursuivi. "Et comme les hominidés de Dmanisi ressemblent beaucoup à ceux d'Afrique, et notamment aux premiers à avoir divergé de l'Australopithèque - la célèbre Lucy -, nous pouvons penser qu'ils appartiennent bien tous à la même espèce", a-t-il fini par conclure.
Ces récentes conclusions vont cependant à l’opposé de celles publiées en 2012 dans la revue britannique Nature. Les chercheurs qui en étaient à l’origine avaient alors établi que deux espèces distinctes d’Homo erectus avaient coexisté en Afrique il y a près de deux millions d’années : l’Homo Habilis et l’Homo Rudolfensis. Penchant davantage pour cette théorie de l’évolution, le paléobiologiste Bernard Wood, professeur à l’université Goerge Washington (États-Unis) s’est ainsi déclaré "très sceptique" quant aux résultats d’analyses de ses confrères géorgiens.
Selon lui le crâne de Dmanisi, sans précédent dans ses caractéristiques, "pourrait bien être en fait celui d'une nouvelle espèce d'hominidé".