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L'UMP a jusqu'au 31 juillet pour rembourser le prêt de 11 millions d'euros qu'il contracté pour financer la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012. Mais que risque le parti d'opposition si, passé cette date, il n'a pas réuni la somme demandée ?
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L’UMP est dans de sales draps. Depuis que le Conseil constitutionnel a décidé d’invalider les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy pour l’élection présidentielle de 2012, le parti tente par tous les moyens de réunir les 11 millions d’euros qu’il a empruntés, notamment à la Société Générale. A quelques jours de l’échéance, Guillaume Peltier, le vice-président du parti, assure que plus de 5 millions d’euros ont pu être récoltés grâce à la grande souscription nationale lancée par le président de l’UMP, Jean-François Copé. Et si le co-fondateur de la droite forte a estimé sur France Info que cette somme réunie va "permettre à l’UMP, de manière plus sereine, d’envisager l’avenir grâce à une mobilisation exceptionnelle", il n’en reste pas moins que l’aiguille tourne et qu’il reste encore un peu plus de 5 autres millions d’euros à trouver. Car si dans moins de deux semaines, le parti d’opposition n’est pas en mesure de rembourser la somme qu’il doit, les conséquences pourraient être très lourdes.


Selon le bon-vouloir de la banque
Un connaisseur de ce dossier a ainsi expliqué au Monde qu’ "il ne faut pas s’y tromper : les enjeux sont énormes". Selon lui, passé le 31 juillet un report est certes envisageable, mais en aucun cas obligatoire : "Si la banque ne veut rien savoir et veut absolument ses 11 millions à la fin du mois, c’est à ce moment-là que l’on pourrait être mis en faillite". Et de prévenir : "Le parti pourrait alors suspendre son activité pour se concentrer sur le remboursement". Conscient du risque qu’encourt actuellement l’UMP, le vice-secrétaire général du parti, Geoffroy Didier a même appelé les sympathisants et militants de gauche à participer à la grande souscription nationale. "Si j’étais un militant du Parti socialiste, même si je combattais les idées de l’UMP, je donnerais, comme ami de la démocratie", a-t-il ainsi expliqué au micro de France Inter. Répondant à cet appel, le PCF d’Oullins (Rhône) a donné la somme symbolique de un euro.


L’UMP va devoir se serrer la ceinture

Et alors que l’UMP avait déjà quelque 44 millions d’euros de dette à rembourser, la décision du Conseil constitutionnel n’arrange pas ses affaires, au contraire. Le parti n’a en effet aucune économie de côté. Pour rembourser cette somme, il va donc non seulement devoir compter sur les dons de sympathisants et militants mais également devoir réaliser de sérieuses restrictions. Et si, toujours d’après les informations du Monde, Jean-François Copé a assuré qu’il n’y aurait pas de licenciements au sein des employés du parti, le président de l’UMP a toutefois indiqué que "la gestion va être encore plus rigoureuse dans le cadre d’un plan de redressement". Les sénateurs du parti ont d’ores et déjà proposé de réduire les deux journées parlementaires prévues à Saint-Raphaël en septembre à une seule pour réduire les dépenses.
 

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