Emmanuel Macron : toutes les crises qu'il a dû affronter pendant l'étéAFP
A l'évidence, les vacances du président de la République ne furent pas de tout repos.  Et pour cause ! Il n'aura pas pu passer plus de quelques jours à Brégançon sans avoir à plancher sur divers sujets éminemment politiques.
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"On entre là dans un moment compliqué. Les semaines qui viennent, et même l'automne, seront très difficiles", a fait savoir le chef de l'Etat, qui s'exprimait devant ses ministres le 22 juillet 2020, depuis le palais de l'Elysée. Il poursuit : "La crise sanitaire n'est pas derrière nous. Et socialement, ça sera très dur". Avant de prévenir, indique Le Parisien : il faut se préparer pour la rentrée, ne pas hésitez à se reposer. Le plus gros est à venir.

En pratique, les crises n'auront pas attendu la fin de la trêve estivale pour - largement - bouleverser les congés du président. Dès son arrivée au fort de Brégançon, début août, Emmanuel Macron a dû enchaîner les rencontres, les réunions et les sommets. La plus récente des crises de l'été, souligne Le Monde, est sans nul doute, le coup d'Etat militaire survenu au Mali et qui "a accaparé le chef de l'Etat toute la journée du mardi 18 août". Charge à lui, en effet, d'appeler les dirigeants locaux, de déplorer… bref, de réagir. Et d'alerter contre une dégradation de la sécurité du continent Africain, note le quotidien du soir.

Vacances d'Emmanuel Macron : coups d'Etat, assauts et explosions

En Afrique, toujours, la mort de six Français dans une attaque contre un convoi de travailleurs humanitaire a mécaniquement occupé le président de la République. Il a dû organiser un conseil de défense, depuis Brégançon, par visio-conférence.

Bien sûr, il serait complexe de parler des actions de cet été sans évoquer le drame de Beyrouth ? Ravagée par deux explosions le 4 août, la ville a tout de même accueilli le chef de l'Etat, premier à se rendre sur place, rappelle France Culture. Sur place, il y a souligné "l'incurie des responsables politiques" et appelé "à des réformes profondes", écrivent nos confrères. Accusé d'ingérence, le locataire de l'Elysée a opté pour une réponse simple, rappelant les liens existant entre les deux nations : "Parce que c'est la France, parce que c'est le Liban".

Vacances d'Emmanuel Macron : la double crise allemande

D'autres moments importants ont aussi marqués les vacances d'Emmanuel Macron, rappelle Le Monde, pour qui la "première grande étape estivale" furent les négociations entre la France et l'Allemagne, entre autres. Le chef de l'Etat a réussi à "arracher avec Angela Merkel un plan de sauvetage de 750 milliards d'euros, à l'aube du 21 juillet", écrivent nos confrères. Le quotidien du soir n'hésite pas à parler d'une "évolution majeure de Berlin sur l'endettement européen" et souligne combien quantre-vingt-dix heures "d'âpres échanges" ont permis de convaincre les pays réputés plus rigoristes en matière de budget.

Plus tard dans l'été, Angela Merkel s'est rendue pour la première fois au fort de Brégançon, dans le Var, où séjournait le chef de l'Etat. Ils ont pu discuter, longuement, de certains des sujets rapporte France Info, qui rappelle la récente mésentente au sujet du navire turc aperçu dans les eaux grecques. Ce dernier menait alors des explorations gazières…

Sans oublier, bien sûr, la crise biélorusse.

Quid de la crise biélorusse ?

Et pour cause ! Emmanuel Macron fait en effet des pieds et des mains depuis la réélection du président Alexandre Loukachenko, en Biélorussie. D'après certains manifestants, qui s'opposent à ce qu'il exerce une fois de plus un mandat au sommet de l'Etat, cette élection serait frauduleuse. Un postulat auquel souscrivent un grand nombre de pays européens, dont le président Français.

Seulement, voilà : Emmanuel Macron entend ménager la Rus autant qu'il souhaite soutenir les manifestants. Une position en apparence intenable, parce qu'incroyablement paradoxale, qui ne semble pourtant pas déranger l'Elysée...