Sans shampoing et sans nourriture, le calvaire de cette femme enfermée avec sa mèreCapture d'écran YouTube ©Кстати Новости Нижнего НовгородаCapture vidéo
Nadezhda Bushueva, une Russe de 42 ans était cloîtré chez elle depuis 26 ans. Elle est finalement sortie en juin 2020.

Une histoire invraisemblable. Nadezhda Bushueva, une Russe de 42 ans est  restée enfermée chez elle 26 ans durant. Pour la première fois depuis près de trois décennies, en juin 2020, elle est sortie de son domicile, informe Cnews. Sa mère, Tatyana, l'a donc exilée depuis l'âge de 16 ans pour des raisons bien particulières. Une "punition", ainsi qu'elle décrivait la situation, nécessaire pour protéger sa fille des "dangers du monde extérieur".

Si Nadezhda Bushueva a finalement pu sortir dehors, c'est parce que sa mère est tombée malade et qu'il a donc fallu l'emmener à l'hôpital.

Interviewée par NIA Novosti le 23 juin dernier, elle a ainsi pu témoigner des conditions de vie qu'elle a enduré pendant ces longues années. Nadezhda Bushueva a donc expliqué ne pas s'être lavée les cheveux depuis 12 ans. De plus, elle partageait son lit avec sa mère et ses chats, dont certains étaient décédés. Elle aurait également mangé la nourriture prévues pour les animaux domestiques pendant de nombreuses années.

"Ma vie est pire que celle d'un chat"

Ce rythme de vie étant malsain et incompatible avec la vie active, ni la mère, ni la fille ne travaillait. Elles percevaient, en revanche, une pension de l'État. L'administration de la ville a d'ailleurs précisé qu'elle n'interférait pas dans la vie "étrange" de la famille. Cela n'a pas favorisé la réinsertion de cette mère et de sa fille dans la société.

Par ailleurs, note Cnews, Nadezhda Bushueva a refusé l'aide proposée par les experts.

"Où est le problème ? Peut-être que je vais mourir bien­tôt sur ce lit moi aussi. Ma vie est pire que celle d'un chat, je ne suis pas vivante. Je n'existe pas, je suis une morte-vivante", a-t-elle déclarée avant de finalement accepter de reprendre une vie plus commune. Pour se faire, elle devrait être prise en charge par des psychologues qui feront en sorte de la réadapter à la société.