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Eric Doligé, sénateur UMP, a déclaré mardi pendant la journée parlementaire de l'UMP à l'Assemblée nationale qu'il avait un "instinct meurtrier" contre "Hollande et sa bande". Des propos qui n'ont pas manqué de faire bondir la majorité.

© AFPDes morts forts. Alors qu’il prenait la parole devant les parlementaires de l’UMP mardi à l’Assemblée nationale, Eric Doligé n’a pas mâché ses morts pour expliquer les sentiments que lui inspirent François Hollande et les membres du gouvernement. "Je dois vous dire que j'ai un instinct meurtrier en ce moment. Je suis comme la plupart des citoyens, moi je ne supporte plus Hollande et sa bande!", a-t-il en effet lâché. Fort d’avoir pu vider son sac, le sénateur UMP a poursuivi sur le même ton : "il faudrait qu'on évite de se tirer dessus entre nous (...) j'ai une liste de gens que je peux vous donner, sur qui il faut tirer. Il y en a une quarantaine, c'est tous ceux du gouvernement".  Et alors que ces propos n’ont pas eu l'air de choquer ses interlocuteurs, Jean-Claude Gaudin, le député-maire de Marseille en a même remis une couche en lui proposant de "fournir des kalachnikovs".

Le Roux demande à Copé de condamner ces propos "haineux"Mais si les parlementaires UMP ont pris la confession d’Eric Doligé avec humour, c’est loin d’être le cas de la majorité. Ces propos "confirment la tendance de l'UMP à adopter les discours les plus anti-républicains" a ainsi dénoncé un communiqué diffusé par le courant socialiste La Gauche Forte. "Il y a, quand on fait de la politique, un devoir d'exemplarité. Là, ce son des propos haineux qu'on ne peut pas accepter de la part de quelqu'un qui représente le peuple français", a de son côté assené au micro d’Europe 1 Bruno Le Roux, le président des députés PS. Et d’ajouter : "Je demande à Jean-François Copé de dire qu'on ne peut pas continuer comme ça. Qu'il condamne les propos et qu'il dise que le débat politique ne peut pas être un débat haineux comme cela".