Le 7 février 2022, il y a un an, Emmanuel Macron se rendait à Moscou pour dialoguer avec Vladimir Poutine, un peu plus de deux semaines plus tard le conflit est enclenché : cette tragédie pouvait-elle être évitée ? L'analyse de Emmanuel Goût, consultant en stratégie et communication, analyste des relations russo-européennes.
Emmanuel Goût : "Faire la paix en Ukraine n'est plus une option, c'est un devoir"

Contrairement à la plupart des tribunes et analyses qui se pencheront, le 24 février prochain, sur la première année du conflit russo-ukrainien, l’accès aux archives classées « secret-défense », dans plusieurs dizaines d'années, mettra fort probablement en évidence que la vraie date charnière est celle du dernier sommet Macron-Poutine. Ce 7 février, Emmanuel Macron, alors président de l'Union européenne mais aussi candidat à sa propre succession en France – ce qui le rend vulnérable auprès de Poutine – a la possibilité d'éviter le déclenchement de ce conflit. Un conflit qui, depuis, ne cesse donner lieu à des surenchères successives. La faute à son entourage, à un manque de courage ? Impossible, à ce jour, de répondre à ces questions mais des sujets comme la sécurité de l’Ukraine, la Crimée, les limites de l’Otan, le transit du gaz en Europe de l'Est, et bien entendu les accords de Minsk constituaient alors les points forts d’un accord possible qui, semble-t-il, au cours de cet entretien, avait associé le président ukrainien.Le 24 février, les troupes russes entrent en Ukraine. De Gaulle nous enseignait ce qu'il faut en penser quand, en 1967, il disait clairement aux Israéliens...