
Sa frimousse laiteuse encadrée d’une chevelure auburn est apparue souvent dans les médias, relayant les recherches incessantes de la police. À 17 ans, Nadège était « joyeuse, lumineuse et toujours souriante », disait-on à Coulonges-Cohan (Aisne), son village natal, où sa perte a plongé les habitants et sa famille dans une peine abyssale. Il aura fallu près d’un quart de siècle pour connaître son meurtrier, libérant ses proches d’une interminable et cruelle incertitude. Aînée d’une fratrie de quatre enfants, Nadège était scolarisée en classe de première au lycée technique de Château-Thierry.À LIRE AUSSI : À Cognac, l'inexplicable calvaire de Gérald, mort après deux jours de tortureCe mardi 24 mai 1994, ses cours débutent à 14 h. En attendant, elle rejoint des camarades « chez Colette », un bar de quartier où les étudiants ont leurs habitudes. Puis vers 11 h 30, elle salue l’assemblée et annonce aller voir des copines dans un autre lycée que le sien, en périphérie de la ville. Elle s’engage alors sur un petit chemin, à travers des friches, reliant les deux établissements. Sa frêle silhouette vêtue d’un jean et d’un pull noir s’enfonce à travers les herbes hautes, puis elle...
A lire aussi sur Marianne :
› Téléchargez votre guide mutuelle (gratuit) !