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Le journaliste Alain Guédé, qui travaille pour le journal satirique à l'origine de l'affaire d'emplois fictifs des Fillon, a fait des révélations au journal sarthois "Les Alpes Mancelles". 

Un peu plus d'un mois après l'élection présidentielle qui a vu François Fillon échouer aux portes du second tour, on en apprend aujourd'hui plus sur l'affaire qui l'a fait chuter. Et ce, grâce à Alain Guédé, journaliste au Canard enchaîné depuis 1981, qui s'est confié au journal sarthois Les Alpes Mancelles. Il a fait partie du groupe de "5, 6 copains", comme il le raconte, chargé de travailler sur l'affaire Fillon pendant la campagne présidentielle.

D'après ses déclarations, le cas François Fillon n'a pas été très difficile à traiter. "C'est avec François Fillon que la pêche a été bonne. C'était vraiment un calendrier de l'Avent. Chaque jour, on soulevait le petit carré de papier... et on trouvait !", confie-t-il au journal local.

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"Sur Fillon, on en a encore sous le pied"

Le journaliste nie tout "cabinet noir", comme le candidat à l'élection présidentielle l'avait indiqué au plus fort de l'affaire qui porte son nom. "Nous, on est parti de ses déclarations de patrimoine, déclare-t-il. On l'a fait pour tout le monde. (...) Les balances qui fournissent des dossiers clé en main au Canard, c'est finalement peu fréquent... et ça n'empêche pas de vérifier." Et comme pour enfoncer le clou, Alain Guédé affirme détenir d'autres informations compromettantes sur le couple Fillon. "Sur François Fillon, on en a encore sous le pied. Mais au Canard, on ne piétine pas un homme à terre. C'est mieux comme ça car il y a une vraie souffrance chez lui", estime-t-il.

Enfin, Alain Guédé est aussi revenu sur les menaces que l'hebdomadaire satirique - à l'origine de l'affaire Fillon - a reçues : d es dessins de cercueil, une munition de carabine... Plus de 5 000 mails et courriers leurs sont également parvenus.

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