Communication, adaptabilité, vision d’ensemble ... Le thème astral de François Bayrou nous donne les prévisions des astres pour son début de mandat de Premier ministre. Stanislas Delorme, consultant intuitif,...
Soutien au chômage partiel, aides aux entreprises et à la consommation, masques, tests… Force est de constater que la pandémie de coronavirus CoVid-19 coûte cher à l'Etat Français. Sur l'initiative d'Emmanuel Macron, ce dernier a engagé des milliards et des milliards d'euros pour lutter contre la crise sanitaire, la dégradation de la situation épidémiologique et - mécaniquement - la crise sociale qui accompagne la maladie. A lui seul, le plan de relance coûte quelques 100 milliards d'euros ; en partie financés par l'Union Européenne, ainsi que l'a expliqué Gabriel Attal - le porte-parole du gouvernement - à l'occasion d'une interview accordée à la presse régionale.
Jusqu'à présent, les personnes âgées comptent parmi les premières victimes de l'épidémie, sur le plan sanitaire. La fragilité qui va souvent de paire avec l'âge rend les retraités physiquement plus vulnérables. Cependant, ils sont relativement épargnés sur le plan économique : parce qu'ils ne travaillent plus, l'arrêt de l'activité n'a pas mis en péril le paiement de leurs émoluments. Faute de salaire à amputer en cas de chômage partiel, ils ont en effet continué à percevoir leurs pensions dans leur intégralité. Ce qui ne signifie pas que la CoVid-19 est tout à fait sans impact sur leur avenir financier, comme l'a déjà expliqué Planet...
Pour autant, dans un contexte plus immédiat, une question demeure : l'Etat pourra-t-il toujours payer les pensions ?
Allez-vous perdre votre pension de retraite ?
"L'Etat pourra-t-il toujours payer ?", questionnait par exemple Le Point, en plein coeur de l'été, quand la crise sanitaire était moins onéreuse qu'elle ne l'est aujourd'hui. Et l'hebdomadaire de souligner que la CoVid ne se contente pas de repousser la réforme des retraites, elle "rend caduques les hypothèses de croissance qui sous-tendent l'équilibre de nos régimes".
Comprendre : à force de vider ses caisses, la France pourrait avoir du mal à payer ses pensions de retraites. L'Hexagone se classe d'ailleurs 51è sur 70 au regard de la viabilité financière de son modèle de solidarité intergénérationnelle, à en croire une étude réalisée par le groupe Allianz avant le virus, et citée par le journal idéologiquement marqué à droite.
Toucherez-vous encore votre retraite dans les mois et les années à venir ?
Comment l'Etat assure-t-il le paiement des retraites en période de crise ?
Fort heureusement, l'Etat dispose d'un certain nombres de recours pour continuer à payer les retraites, même en cas de crise d'une ampleur comparable à celle à laquelle la France fait face aujourd'hui. Toutes ne sont pas très engageantes, souligne cependant le directeur de la rédaction des Echos.
"Plus que jamais, la France va payer les retraites à crédit. A cause du coronavirus, le déficit va se creuser de façon durable", alerte-t-il aux micros d'Europe 1, pour qui il analyse la situation actuelle. Il n'hésite d'ailleurs pas à parler de "tragédie nationale". "Car lorsque notre système de retraite est déficitaire, cela veut dire que l'on doit s'endetter pour payer les pensions", poursuit-il, expliquant que ce sera aux autres générations, celles à venir, qui subiront les conséquences de la crise économique. "Des générations pour lesquelles c'est la double peine", fait-il valoir.
D'autant plus, affirme-t-il, que la crise sanitaire risque d'aggraver de cinq milliards d'euros par an le déficit du système de solidarités dans les années qui arrivent…
Y a-t-il d'autres façon de financer les solidarités intergénérationnelles ?
Pour autant, le recours à l'emprunt est - comme toute réponse à un tel problème - empreint d'une certaine idéologie politique. Plus à gauche, chez Henri Sterdyniak, on envisage d'autres solutions pour financer un système de retraite par nature plus coûteux, parce que plus généreux et plus solidaire, comme l'a déjà expliqué Planet.
"Les retraites doivent être financées par ceux qui en bénéficie", théorise le célèbre économiste, co-fondateur des économistes attérés, dans nos colonnes. Comprendre : "augmenter les cotisations retraites des personnes couvertes, si cela s'avère nécessaire".