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Après le choc et l'émotion, place à la justice. Le procureur de la République de Lille a pris la parole ce lundi après-midi pour faire le point sur l'affaire Angélique et ce qu'il s'est exactement passé au moment du meurtre.

Le tueur d’Angélique était récidiviste

Le procureur de la République de Lille, Thierry Pocquet du Haut-Jussé, s’est exprimé pour la première fois publiquement ce lundi après-midi dans l’affaire Angélique. Le corps de la fillette de 13 ans, disparue mercredi, a été retrouvé ce week-end après les aveux de David R., voisin de 45 ans et lui-même père de famille, mais également récidiviste. Il avait été condamné au milieu des années 90 pour viol avec arme sur une enfant de 12 ans, et deux agressions sexuelles envers des femmes d’une quarantaine d’années. Pour cela, il avait fait 6 ans de prison avant de sortir en 2000.

Comme l’a raconté le procureur, David R. était fichier au sein du FIJAISV, qui impose à toute personne y figurant de signaler son changement d’adresse. En revanche, il n’était pas soumis à une obligation de soins. Thierry Pocquet du Haut-Jussé est également revenu sur la façon dont les enquêteurs se sont dirigés vers le suspect : grâce au témoignage d’un enfant de 10 ans, assurant qu’Angélique était partie volontairement avec homme qu’elle connaissait. Et pour cause, la famille de la victime comme celle du suspect habite près de Wambrechies.

On sait comment est morte Angélique

David R. a attiré Angélique chez lui en prétextant avoir un cadeau pour ses parents. C’est dans sa maison, alors que sa femme et ses deux enfants étaient en vacances, qu’il a imposé une fellation et des pénétrations digitales à l’adolescente de 13 ans. Cette dernière se serait débattue vivement, conduisant le suspect à l’étrangler avec un pantalon. Le procureur a été formel : le décès est dû à une asphyxie traumatique.

Peu avant de s’en prendre à la jeune adolescente, David R. aurait consommé des médicaments pour lutter contre les troubles de l’érection. Il a été présenté à un juge ce lundi après-midi en vue de son déferrement pour séquestration de mineur de moins de 15 ans en vue de la préparation d'un crime, viol sur mineur de moins de 15 ans et meurtre sur mineur de moins de 15 ans".