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Pas de limite d’âge !

Même après 45 ans, on est toujours concerné par les IST (Infections Sexuellement Transmissibles) ! Pourquoi ? Un, parce qu’en tant que quinqua, on a du mal à se sentir concerné. On se pense à l’abri, les campagnes de prévention ciblant surtout les plus jeunes. Deux, parce qu’à la ménopause le préservatif n’est plus une nécessité contre la grossesse. Et trois, parce que l’emploi de condoms peut nuire à la vigueur sexuelle -surtout quand on a des troubles érectiles ! Résultat : selon une récente enquête de l’Inserm-Ined-CNRS, même si 90 % des femmes de plus de 50 ans ont une activité sexuelle régulière… moins de 10 % des plus de 60 ans utilisent des capotes !

Quels sont les risques ?

Parmi les principales IST, on pense d’abord au Sida, cette maladie terrible qui, il faut le rappeler, reste mortelle malgré la trithérapie -et dont la fréquence des cas, hélas, ne cesse d’augmenter dans nos rangs (selon le Centre de Contrôle et de Prévention des Maladies, aux Etats-Unis, le nombre de plus de 50 ans atteints par le virus est passé de 40 000 à 67 000 de 2000 à 2003. En France, les plus de 50 ans représentaient 20% des séropositifs à Nice et à Cannes en 2005 et les plus de 60 ans, 5%). Mais le HIV n’est pas la seule pathologie dont il faut se méfier ! Mieux vaut aussi se protéger contre l’hépatite B, les infections à chlamydiae ou à mycoplasme, les condylomes, la syphilis, l’herpès génital ou la gonococcie (« chaude pisse »)… qui peuvent avoir des conséquences graves.

Préservatifs : savez-vous vraiment les utiliser ?

Le réflexe anti-contamination, c’est le préservatif bien sur... à condition d’éviter sa rupture ! Traduction : « Pour ne prendre aucun risque, il faut absoluement assurer une lubrification vaginale suffisante, explique Michel Ohayon, coordinateur médical à Sida Info Service. Comme elle est moins abondante chez la femme à la ménopause, il est indispensable d’utiliser un lubrifiant à base d’eau -et ce, même si le condom est déjà lubrifié ! ». Attention : n’utilisez que des produits conçus à cet effet vendus en pharmacie, parapharmacie ou grandes et moyennes surfaces (jamais d’huile, ni de crème qui peuvent altérer le latex !).

Et si ça craque quand même ?

« En cas de rupture du préservatif, il faut se rendre le plus rapidement possible aux urgences, de préférence avec son ou sa partenaire pour faire une évaluation médicale, explique Michel Ohayon, coordinateur médical à Sida Info Service. Il existe aujourd’hui un traitement d’urgence contre le HIV, qui, s’il est prescrit dans les 48 heures maximum, peut tuer le virus dans l’œuf ». Par ailleurs, toute lésion sexuelle doit également vous amener à consulter très vite. A noter : voyez votre médecin, même si les symptômes disparaissent (cela n’empêche pas la maladie de progresser).

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