Juliette MéadelAFP
Le remaniement du gouvernement a agité le landerneau médiatique et politique. Alors que l'exécutif n'exclut pas de le repousser à la semaine prochaine, de nouveaux noms sont apparus.
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Remaniement : des prises à gauche

Officiellement, Emmanuel Macron assume de prendre son temps pour le remaniement faisant valoir des décisions prises au "calme et sans précipitation". Mais en coulisses tout s’agite. Alors que le ministère de l’Intérieur fait partie des maroquins les plus scrutés, en parallèle d’autres noms commencent à émerger…Dont celui de Juliette Méadel rapporte Europe 1. Son nom aurait été transmis à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique afin d’effectuer les vérifications d’usage.

Elle n’est pourtant pas une novice en politique. Porte-parole du Parti socialiste entre août 2016 et février 2017, elle en a finalement été radiée en février dernier après son rapprochement avec la majorité présidentielle.

Lors du précédent quinquennat, Juliette Méadel a occupé les fonctions de Secrétaire d’Etat chargée de l’aide aux victimes. Elle a soutenu Manuel Valls lors de la primaire citoyenne en 2017. Pour ce nouveau gouvernement, elle serait envisagée au poste de secrétaire d’Etat chargée de mettre en place le Service national universel.

Elle n’est d’ailleurs pas la seule personnalité veant de la gauche à intéresser l’exécutif.

Remaniement : Edouard Philippe et Emmanuel Macron visent un sénateur de gauche

Outre Juliette Méadel, le dossier de Didier Guillaume, sénateur de la Drôme et également ancien du Parti socialiste, serait à l’étude par la HATVP.

A la chambre haute, il ne siège plus avec le PS mais avec les radicaux de gauche. La faute à une nomination ratée à la présidence du Groupement d’intérêt publique qui doit organiser la Coupe du monde de rugby en 2023.

Didier Guillaume est lui aussi proche de Manuel Valls dont il a été le directeur de la campagne pendant la primaire de 2017.

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Pour l’instant, peu d’informations ont fuité concernant le maroquin pour lequel il est envisagé. Comme Juliette Méadel, sa nomination éventuelle enverrait un signal à l’aile gauche de La République en marche.

Remaniement : Stéphane Travert sur la sellette ?

Après la ou les cautions de gauche, la caution du centre ? C’est en tout cas le signe que pourrait envoyer l’exécutif au Modem, s’il choisissait Marc Fesneau. Depuis quelques jours, selon différents médias, le nom de ce député du Loir-et-Cher bruisse pour remplacer Stéphane Travert au ministère de l’Agriculture. Pas vraiment un grand nom du microcosme parisien, il a l’avantage de connaître Jacqueline Gourault, secrétaire d’Etat rattachée au ministre de l’Intérieur, et également membre du Modem.

Patron des députés Modem, il s’est par ailleurs fait remarquer lors de la récente élection du président de l’Assemblée nationale, où il avait empoché pas moins de 86 voix.

Pourquoi à l’Agriculture ? Attaché aux territoires ruraux, Marc Fesneau le spécialiste des questions agricoles pour François Bayrou lors de la présidentielle de 2012.