© Capture d'écran
L'assemblée nationale est actuellement en train d'étudier des propositions de loi qui visent à moderniser le scrutin présidentiel. Mais pour certains, cette loi pénaliserait les petits candidats.

Pour les uns, il s’agit d’une modernisation démocratique, mais pour les autres, il ne s’agit ni plus ni moins que d’une prime "aux gros partis". Un clivage qui tiraille les députés qui étudient depuis mercredi deux propositions de lois socialistes préconisant plusieurs mesures afin de modifier les règles du prochain scrutin présidentiel.

Modification du temps parole à l’antenne

En clair, le texte propose de réformer la collecte des parrainages afin d’éviter les risques de pressions à l’égard des élus locaux de la part des équipes de campagne ; de rendre public les parrainages ; de changer les règles du temps de parole, en remplaçant la règle d’égalité par un principe d’équité (proportionnellement aux intentions de vote) ; de repousser la fermeture des bureaux de vote qui fermeraient à 19 heures, au lieu de 18 heures, et à 20 heures dans les grandes villes ; et enfin de réduire la période de comptabilisation des dépenses, de un an avant le scrutin à six mois.

A lire aussi François Hollande a-t-il ses chances pour 2017 ?

Des dispositions "scélérates"

Des mesures qui permettraient d’en finir "avec des polémiques devenues au fil des élections récurrentes.", selon Jean-Jacques Urvoas, initiateur de ces propositions. Seulement, certains futurs candidats à la présidentielle ne l’ont pas vu de cet œil. Ils dénoncent surtout le rééquilibrage du temps de parole qui profiterait aux trois gros partis (FN-LR-PS) aux dépends des plus petits, qui profitent généralement de la présidentielle pour se mieux faire connaître leurs idées.

Ainsi de Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France qui a écrit sur son blog : "Par quatre dispositions scélérates au moins, ces deux lois dénaturent en effet l'équilibre fragile et impératif de cette élection, compromis historique qui a mis un terme à un siècle et demi de déchirements politiques, parfois fratricides et sanglants."

Même chose pour Jacques Cheminade, autre "petit" candidat, qui a tweeté :

Vidéo sur le même thème : Présidentielle 2017 : mission impossible pour François Hollande?