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Le parti cèderait son "Rassemblement" à l'UMP si cette dernière réintègre, entre autre, des alliés du FN.

Les bruits de couloirs annoncent que Nicolas Sarkozy pencherait pour "Le Rassemblement" comme nom pour le renouveau de l’UMP. Or s’il projette bien de renommer son parti de la sorte, l’ancien chef de l’Etat pourrait se heurter à quelques sacs de nœuds, dont celui du "Rassemblement", parti existant depuis 2013.

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Toutefois, ce dernier serait prêt à céder son patronyme. "Le Rassemblement, déposé en préfecture et paru au Journal Officiel du 13 avril 2013, sommes disposés à permettre à l’UMP de reprendre ce nom. Mais uniquement si ce rassemblement l’est vraiment et pour tous", ont indiqué ses dirigeants dans un communiqué.

Une disposition soumise cependant à certaines conditions :

La réintégration des alliés du FN

Principale requête du Rassemblement : la réintégration des membres de l’UMP "exclus ou en voie d’exclusion pour s’être prononcés en faveur d’unions locales regroupant l’ensemble de la droite, y compris le FN".

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Le parti fait notamment référence à Philippe Herlin qui avait reçu le soutien du Siel, groupe proche du FN, lors de sa candidature contre François Fillon et Jean-François Copé pour la présidence de l’UMP en 2012.

Cette réintégration devrait également concerner Fatima Allaoui, ancienne secrétaire nationale de l’UMP démise de ses fonctions pour s’être également rapprochée du Siel.

A cela s’ajoute "l’abandon de toute poursuite à l’égard des Jeunes populaires mis en cause pour un réveillon privé" avec leurs homologues du FNJ. Des festivités auxquelles Florian Philippot était convié en tant que "guest star" et dont les protagonistes, pour la plupart des responsables des mouvements jeunes de l’UMP et du FN, ont dû s’expliquer auprès de leurs pairs.

L’adoption d’un programme patriote

Si cette revendication du Rassemblement a des airs de discours front nationaliste, ce dernier souhaite toutefois que le parti d’opposition soit "conservateur sur les questions de société" et "libéral sur les questions économiques" pour "enfin sortir des tergiversations actuelles et répondre aux attentes des électeurs".

Le "référendum d’initiative populaire"

Ultime condition pour céder son nom, le Rassemblement aimerait, si arrivée au pouvoir de l’UMP, la mise en place d’un "référendum d’initiative populaire sur le modèle Suisse". Et de conclure : "Nous attendons avec intérêt la réponse des responsables de l’UMP".

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Toutefois, rien n’est encore joué. Le nouveau nom du parti de Nicolas Sarkozy reste toujours en suspens.

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