Cette escroquerie a explosé en 2019. Elle concerne 38% des plaintes en ligne déposées sur la plateforme du gouvernement dédiée à la cybermalveillance. Voici comment réagir si cela vous arrive.

Prise de contrôle de votre ordinateur, détention d’images compromettantes, demande de rançon… Telle est la méthode employée par des pseudo-pirates pour vous berner. Il vous contacte avec votre propre adresse mail, en prétextant vous avoir filmé lorsque vous visitiez des sites pornographiques. Il vous menace alors de divulguer à vos proches les images compromettantes prises via la webcam. Pour éviter cela, une rançon en monnaie virtuelle de quelques centaines à des milliers d’euros est réclamée. Afin de vous faire croire qu’il a pris la main sur votre machine, le cybermalveillant dévoile même un de vos mots de passe, rapporte Dossier Familial.

Chantage à la webcam : explosion des plaintes

Si vous recevez ce genre de mail, n’ayez crainte. "Il s’agit de messages envoyés en masse par les cybercriminels", indique la plateforme Cybermalveillance.gouv.fr. Le chantage à la webcam prétendue piratée a d’ailleurs bondi en 2019. 38% des demandes d’aide déposées l’an dernier par les particuliers sur cette plateforme d’assistance aux victimes font référence à cette cyberescroquerie.

"Dans les cas réels de sextorsion ciblée, la victime "connaît" son maître chanteur auquel elle a fourni des images ou vidéos compromettantes de son plein gré après avoir été abusée".

Voici ce qu’il faut faire dans ce type de cas :

Ne répondez en aucun cas

S’il vous divulgue un de vos mots de passe, cela ne signifie pas pour autant qu’il a piraté votre ordinateur. Il a en effet pu avoir accès à un de vos mots de passe précédemment compromis. Si vous ne cédez pas au chantage et ne réglez pas la rançon, "il ne se passera certainement rien de plus".

Portez plainte et signalez le mail frauduleux

Changez toutefois votre de mot de passe et conservez les preuves en effectuant des copies d’écran des messages. Cela afin de signaler la tentative d’extorsion aux autorités judiciaires. Téléchargez, remplissez et renvoyez le formulaire de plainte d’escroquerie crypto-porno à l’adresse [email protected], ou par courrier à la Sous-direction de la lutte contre la cybercriminalité de la Police judiciaire.

Signalez par la même occasion le mail frauduleux via le site du gouvernement dédié aux contenus illicites, www.internet-signalement.gouv.fr, à la rubrique escroquerie.

Vous avez réglé une rançon ?

Portez plainte et rapprochez-vous de votre banque pour tenter de vous faire rembourser. L’extorsion est en effet un délit passible de sept ans de prison et de 100 000 € d’amende (article 312-1 du Code pénal).