Retraite : ce qu'il faut faire avant de racheter un trimestreIstock
Nombreux sont les Français qui souhaiteraient partir plus tôt à la retraite. Le rachat de trimestre constitue une solution intéressante. Mais attention ! Il faut tout de même respecter quelques critères pour que l'opération soit intéressante.
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Ils sont désormais plus de 16 millions, en France, à avoir liquidé leurs droits à la retraite. En 2018, leur nombre grimpait de 1,3% par rapport à l'année précédente et ne concerne que celles et ceux qui perçoivent au moins une pension issue du régime de base et une autre issue du régime complémentaire. Mais, comme chaque année, de nombreux autres actifs envisagent de rejoindre leurs aînés. Preuve en est, ils sont nombreux à s'interroger sur les démarches à entreprendre en période de confinement. Pour autant, toutes et tous ne peuvent pas prétendre d'ores et déjà à une cessation de leur activité professionnelle : il leur manque encore des annuités pour atteindre le compte requis pour le taux plein.

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Dans ce cas, rappelle le magazine spécialisé Pleine Vie, des solutions existent. Naturellement, il est possible de travailler davantage et plus longtemps de sorte à valider tous les trimestres nécessaires. Toutefois, pour celles et ceux qui n'envisagent pas de passer davantage de temps enfermés à l'usine, au fond d’entrepôts ou entre les quatre murs d'un open space, par exemple, il est aussi possible de les racheter. Attention, cependant ! L'opération n'est pas toujours pertinente. Explications.

Ce qu'il faut garder en tête avant de racheter des trimestres

Dans la majorité des cas, le rachat de trimestre coûte cher, particulièrement s'il a lieu tard. Passé 60 ans, il faudra compter entre 3000 et 6000 euros, selon le niveau de revenus de l'acheteur – qui influence de facto le coût à l'achat – et les modalités que ce dernier aura sélectionné, précise Pleine Vie. Ce qui ne signifie pas mécaniquement que le calcul soit inintéressant : ne perdez pas de vue que cet investissement est intégralement déductible de vos revenus imposables pour l'année en cours au moment de la transaction !

Qui a intérêt à racheter des trimestres ?

Pour autant, une déduction des impôts ne suffit pas toujours à rendre le calcul pertinent. Si vous ne comptez pas partir à la retraite dès 62 ans – ou au moins avant 67 ans – n'envisagez pas le rachat de trimestre. Il vise à augmenter votre durée d'assurance sans sacrifier le montant total de votre pension. Pas à la gonfler en partant tout de même à l'âge maximal...

Par ailleurs, gardez aussi en tête que votre relevé individuel – qu'il est important de consulter avant une telle opération – n'actualise certaines des périodes (congés parentaux, majoration de durée d'assurance dues aux enfants, par exemple) qu'une le versement de la pension demandé. Il est important de ne pas l'oublier pour ne pas fausser le calcul.

Achetez en fonction de votre profil

Comme le rappelle Pleine Vie, il faut parfois bannir le rachat de trimestre, si le profil permet d'autres alternatives. Mieux vaut, par exemple, bénéficier du chômage jusqu'à son terme puisque Pôle emploi indemnise les Françaises et les Français qui bénéficient encore d'une allocation à l'âge de 62 ans jusqu'à l'âge de départ à taux plein. Sauf en cas de rachat de trimestre...

C'est pourquoi, d'une façon plus générale il est essentiel, insiste le magazine, d'acheter ses trimestres le plus tard possible. Certes, cela vous coûtera plus cher, mais au moins les choses ne changeront avant votre départ. Se faisant, pas de risque que l'opération perde en valeur.

Par ailleurs, cela n'empêche pas d'en parler tôt à son employeur. Si cela n'est pas obligatoire, il est possible d'obtenir de son entreprise qu'elle participe au rachat plutôt que de signer une rupture conventionnelle, diminuant considérablement le prix de la transaction. Dans tous les cas, mieux vaut se contenter d'un rachat auprès de son régime de base : le régime Agirc-Arrco affiche en effet un rendement "décevant", signalent nos confrères.