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A trois jours du second tour des régionales, le candidat PS en Ile-de-France, Claude Bartolone a attaqué sa rivale LR, Valérie Pécresse en l'accusant de défendre "la race blanche". Des propos qui ont provoqué un tollé.

Alors que le second tour des élections régionales aura lieu dimanche, Claude Bartolone, le candidat PS en Ile-de-France a profité d’un entretien accordé à L’Obs pour tacher son adversaire Les Républicains, Valérie Pécresse. Et le moins que l’on puisse dire c’est que le président de l’Assemblée nationale n’a pas mâché ses mots pour dézinguer la députée des Yvelines. Accusé par ses détracteurs, dont Valérie Pécresse, de prôner une "politique à l’ancienne", Claude Bartolone a en effet répliqué en affirmant qu’il n’avait aucune leçon à recevoir d’une personne qui défend "Versailles, Neuilly et la race blanche". Des propos forts et qui font écho à la polémique née à l’automne dernier autour de Nadine Morano. L’eurodéputée avait provoqué un tollé en parlant de "race blanche" à la télévision. Et alors qu’elle n’avait pas voulu revenir dessus, elle a finalement été exclue des listes de son camp pour les régionales.

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De son côté, et faisant visiblement fi du tollé que ses paroles pouvaient provoquer, Claude Bartolone n’a pas hésité à les reprendre lors d’un meeting mercredi soir à Créteil, dans le Val-de-Marne. "Que reste-t-il de leurs valeurs républicaines, alors que, sans cesse, ils font cette insupportable dans du ventre aux électeurs du FN à grand coup de race blanche ?", a-t-il en effet interrogé. Et celui-ci de poursuivre en questionnant encore : "Que reste-t-il de leurs valeurs républicaines quand ils tournent les clés du camion à la Manif pour tous, ce mouvement obscène de négation de la modernité menaçant ainsi le droit de s’aimer ?".

La droite et l’extrême droite montent au créneauAutant de propos qui ont provoqué un tollé à droite, et même à l’extrême droite. En effet, tandis que Valérie Pécresse a rapidement répliqué en dénonçant lors d’un meeting un rival "sectaire" qui "dénigre, fustige, insulte", le président de l’UDI, Jean-Christophe Lagarde a estimé que le comportement de Claude Bartolone était "insupportable". De son côté, le candidat FN en Ile-de-France, Wallerand de Saint-Just a évoqué des "accusations exagérées et puériles".

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