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En première ligne dans la lutte contre l'organisation terroriste Boko Haram, François Hollande ménagerait les pays du Golfe, lesquels financent le Jihad à travers le monde. Dans une interview accordée à France 24 et TV5 Monde, le chef de l'Etat s'est montré très évasif, a rapporté ce mercredi le Canard Enchaîné.

François Hollande est au premier plan de la mobilisation internationale contre Boko Haram : le président a en effet organisé un sommet franco-africain pour obtenir la libération des 276 lycéennes enlevées le mois dernier par l’organisation terroriste. Malgré cette initiative, Le Canard Enchaîné a estimé, dans un article paru ce mercredi, que François Hollande "ménage toujours les financiers du Jihad".

François Hollande, évasif à propos du financement terroriste ?

Dans une interview accordée à France 24 et TV5 Monde dans la foulée du sommet, le chef de l’Etat "a fourni des réponses alambiquées à d’excellentes questions", rapporte l’hebdomadaire satirique. Le chef de l’Etat s’est en effet montré évasif à propos de la lutte contre les filières financières qui arrosent les organisations terroristes. Directement visées par ces questions, les monarchies pétrolières du Golfe persique sont notoirement connues pour financer le Jihad à travers le monde.

La Canard a par ailleurs révélé la semaine précédente que les moyens de Boko Haram étaient fournis par le Qatar et l’Arabie Saoudite via des associations caritatives écrans. Et l’organisation n’est pas la seule : les groupes islamistes combattant le régime de Bachar Al-Asad en Syrie, les Frères musulmans en Egypte ou encore le Hamas dans la bande de Gaza, sont tous financés à partir des pétrodollars du Golfe.

François Hollande aurait ainsi préféré botter en touche, considérant le problème sous un angle purement international, pour ne pas contrarier ces pays qui investissent énormément d’argent en France. Le chef de l’Etat souhaite plutôt . "Il existe une double crainte, celle d’une contagion vers le Cameroun et le Tchad, puis celle d’une conjonction avec les Séléka (musulmans) en Centrafrique", a expliqué à l’hebdomadaire un haut responsable de l’état-major des armées.