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En épluchant les annexes du projet de loi de finances pour 2019, le Canard enchaîné a mis le doigt sur des coûts de fonctionnement hallucinants. En 2017, la facture est salée pour une utilité discutable...

Cette lourde facture cachée de l’Etat : 210 000 euros la réunion

Les annexes du projet de loi de finances pour 2019 contiennent quelques dépenses surprenantes. Le Canard enchainé a mis le doigt sur les coûts astronomiques de fonctionnement des commissions et des instances consultatives, dont Capital se fait l’écho.

En 2017, sans s’être réunie une seule fois, la commission interministérielle des données d'origine spatiale a tout de même des dépenses estimées à 19.000 euros, par exemple. Une seule réunion à 210 000 euros l’an dernier pour l'Observatoire des finances et de la gestion publique locale, composé de 16 membres.

Ce n'est pas tout ! Le montant de la facture des deux réunions de l'observatoire national de la politique de la ville s'établit à 310 000 euros en 2017. La commission de l'Observatoire national de la vie étudiante arrive en tête avec un coup de fonctionnement de 327.000 euros la même année. A sa décharge, c’est celle qui s’est réunie le plus de fois, à savoir... Trois fois.

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Cette lourde facture cachée de l’Etat : 387 commissions et instances consultatives

Placés directement auprès du Premier ministre ou des ministres, ces organes consultatifs sont au nombre de 387. Et la facture est lourde pour une utilité relativement discutable, puisque ces commissions se réunissent à leur bon vouloir et de façon sporadique. Les exemples révélés par le Palmipède sont très parlants.

Si certaines commissions jugées inutiles ont été supprimées, d’autres font encore de la résistance sans prouver leur utilité, précise le magazine économique Capital. Déjà critiquées il y a 55 ans par le Général de Gaulle, ces instances consultatives n’ont pas fini de faire parler de leur intérêt au regard de leur coût.