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Il y a des personnes pour qui devenir journaliste était une évidence. D'autres se destinaient à embrasser des carrières totalement différentes, comme Laurent Delahousse.

Le 20h de France 2 le week-end sans Laurent Delahousse ? Cela aurait pu arriver, car ses ambitions étaient très différentes il y a quelques années. Dans une interview accordée à Madame Figaro, il a avoué que plus jeune, il aurait pu devenir footballeur professionnel. En effet, durant ses études au lycée de la Providence à Amiens, il s’entrainait 7h par semaine. Mais il ne va pas faire de cette passion son métier. 

Laurent Delahousse, destiné à devenir journaliste ?

Celui qui décrit les journalistes comme des "accélérateurs de particules d’angoisse" n’envisageait pas d’embrasser cette carrière. Elevé dans une famille orienté centre droit, qui écoutait "Le Club de la presse" sur Europe 1, pour lui, exercer ce métier était impossible.

"J’avais l’impression qu’il fallait que je traverse l’Atlantique à la nage pour y arriver", confiait-il à l'hebdomadaire en octobre 2017.

Il va d’abord se lancer dans des études de droit et envisager de devenir avocat pénaliste. Mais le destin va en décider autrement. C’est lors d’un stage au service politique de RTL en 1996 que ses perspectives de carrière vont changer.

Deux ans plus tard, il va intégrer la chaine d’information en continu LCI au service politique et étranger. Il y présentera des journaux et un magazine hebdomadaire, Photo Hebdo. Puis en 1999, c’est dans la rédaction de M6 qu’il va entrer en tant que rédacteur en chef et présentateur du magazine De quel droit ?, avant de rejoindre en 2006 France 2, où il restera. En parallèle, il animera une émission sur Europe 1, la station qu’il écoutait plus jeune.

Laurent Delahousse, producteur et romancier

Depuis quelques années, il a laissé la présentation du 13h de France 2 le week-end à Leïla Kaddour-Boudadi, pour se consacrer au documentaire, sa passion.

"Mon métier de base, c’est le documentaire, la salle de montage. J’y passe plus de temps depuis quinze ans qu’à présenter le journal", déclarait-il à la Nouvelle République en décembre 2018.

Il va d’ailleurs fonder en 2008 sa propre société de production "Magneto Presse", avant de revendre ses parts en 2010. Présentateur de l’émission Un jour, un destin, c’est en tant que réalisateur qu'il va se dévoiler en 2018. Intitulé Monsieur, son premier documentaire est consacré à la vie de l’écrivain Jean d’Ormesson, décédé en décembre 2017.

En parallèle, c’est cette envie de devenir romancier qui l’anime. "Chaque début d'été, je commence à écrire, je me dis : c’est le moment. Et puis je ne vais pas jusqu’au bout", racontait-il à Madame Figaro. "L’info finit toujours par rattraper" le troisième présentateur de JT préféré des français

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