Affaire Troadec : les mots glaçants prononcés 3 ans avant les meurtresAFP
Un enregistrement daté de 2014 a été diffusé devant la cour d'assises de Loire-Atlantique jeudi 1er juillet. Hubert Caouissin, jugé pour le meurtre de la famille Troadec, y prononce des mots qui résonnent différemment aujourd'hui.

Des mots glaçants. Un enregistrement datant de juillet 2014 a été diffusé devant la cour d'assises de Loire-Atlantique, où se tient le procès d'Hubert Caouissin, jeudi 1er juillet. Le quinquagénaire est accusé d'avoir tué son beau-frère Pascal Troadec, sa femme Brigitte ainsi que leurs deux enfants, Sébastien et  Charlotte, dans la nuit du 16 au 17 février 2017. L'audience qui s'est ouverte le 22 juin cherche à comprendre ce qui a poussé cet homme sans histoires à tuer froidement quatre membres de sa famille, avant de faire disparaître leurs corps. 

Meurtre de la famille Troadec : "Pour des sommes comme ça, on éradique des familles sans problème"

Trois ans avant les faits, la tension est palpable au sein de la famille Troadec, agitée par une sombre et mystérieuse histoire de pièces d'or. Comme l'explique 20 Minutes, en ce mois de juillet 2014 sont réunis Hubert Caouissin et son ex-compagne Lydie Troadec, Pascal Troadec et sa femme Brigitte, ainsi que Renée Troadec, la mère de Pascal et Lydie. La conversation tourne autour du "magot" prétendument découvert par le père et que Pascal Troadec aurait subtilisé. Des pièces d'or, des lingots ? Personne ne le sait car personne n'a jamais vu le butin en question. 

Sur cet enregistrement, on entend Renée Troadec dire à son fils Pascal et sa compagne : "J'estime que j'ai le droit à la moitié de ce que vous avez pris". "Maman qu'est-ce qu'on t'a piqué ?", lui demande son fils. La réponse à cette question vient ensuite d'Hubert Caouissin lui-même, qui dit à son beau-frère : "Soit vous n'y êtes pour rien et vous n'avez rien à craindre. Soit vous avez quelque chose à vous reprocher et alors tant pis pour vous".

Selon le quotidien, qui a pu entendre l'enregistrement en question lors de l'audience, le ton monte très rapidement entre les différents protagonistes. Hurlements, chaises bousculées... La conversation s'envenime, jusqu'à ce qu'Hubert Caouissin dise à son beau-frère : "Tu sais Pascal que pour des sommes ça on éradique des familles sans problème, tous, tous, tous...". "De quelle source, tu sais qu'il y a de l'or ?", lui demande Pascal Troadec, ce à quoi son beau-frère lui répond "Je le sais". 

Citée par 20 Minutes, la présidente de la cour suggère à Hubert Caouissin qu'"objectivement, Pascal et Brigitte semblent absolument re rien comprendre à ce que vous leur racontez". "Pour moi, ils font semblant de ne rien comprendre", lui a répondu l'accusé.