Corbière, Garrido, Chevènement... : tous ces politiques épinglés pour leur logement social©AFPAFP
Alors qu'Alexis Corbière et Raquel Garrido ont été mis à l'index par BuzzFeed pour être toujours locataires d'un logement social, retour sur tous ces politiques qui ont été épinglés pour avoir occupé un HLM.
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Christiane Taubira

Christiane Taubira© AFP

Selon Marianne, le garde des Sceaux a occupé récemment un appartement de près de 100m2 à Paris assorti d'un loyer visiblement très inférieur à ceux du marché. Toujours selon le magazine, C hristiane Taubira, qui bénéficie déjà d’un logement de fonctions de 60 m2 place Vendôme, aurait profité "d’une habile entourloupe" pour "s’attirer les faveurs du bailleur", à savoir : donner au bailleur ses revenus de 2013 lorsqu'elle avait encore sa fille et sa petite-fille à charge.

Cependant, quelques heures après les révélations de Marianne jeudi, le journal Libération publiait un article dans lequel il dédouannait le ministre de la Justice. Selon des bailleurs sociaux interrogés par le quotidien, l'appartement en question est en fait géré par une société immobilière qui pratique des loyers "libres", et ne serait donc pas un logement social.

Le frère de Bernadette Chirac

Le frère de Bernadette Chirac

En décembre 2014, Le Monde révélait que le frère de Bernardette Chirac, Jérôme Chodron de Courcel, occupait un appartement HLM en plein coeur de Paris depuis les années 1980, époque où sn beau-frère, Jacques CHirac, était maire de la capitale.

Jean-Pierre Chevènement

Jean-Pierre Chevènement

En 2011, le nom de Jean-Pierre Chevènement était apparu avec d'autres dans une affaire de logements sociaux attribués à des politiques aux revenus confortables. Ainsi de l'ancien président du MRC qui occupe depuis une trentaine d'années un appartement de 100m2 du parc social de la Ville de Paris situé dans le Ve arrondissement de la capitale et pour un loyer de seulement 1 271 euros.

"Ce n'est pas un logement social mais un logement à loyer libre dont le prix est fixé par le bailleur", avait affirmé à l'AFP Jean-Pierre Chevènement. "Cette dénomination [de logement social] est le fait du bailleur qui non seulement est libre du prix mais se croit autorisé à discréditer ses locataires par des campagnes de rumeurs organisées. Ce n'est pas comme cela qu'on me fera taire", avait-t-il ajouté. De son côté, le maire de Paris d'alors, Bertrand Delanoë lui avait rétorqué : "Dès lors que M. Chevènement rendra son logement du parc social de la ville de Paris, il pourra êtreattribué à une familleréellement éligible."

Malgré les demandes réitérées de la Ville de Paris, dont la dernière datait du 22 septembre 2011, Jean-Pierre Chevènement ne souhaitait pas quitter son logement, et ne pouvait pas en être expulsé en raison de son âge (il est né en 1939).

Georges Tron

Georges Tron© AFP

En mars 2010, le Canard enchaîné révélait que le tout nouveau secrétaire d'Etat à la fonction publique louait une HLM de 118 m2 pour 1 200 euros par mois. Il s'agit d'un six pièces situé dans le XVe arrondissement de la capitale et qui lui avait été attribué le 30 septembre 1992 sur le contingent de logement sociaux de la mairie de Paris, dirigé à l'époque par Jacques Chirac, selon l'hebdomadaire. Une affirmation que démentira Georges Tron, parlant non pas d'une HLM mais d'un "appartement ILN" (immeuble à loyer normal) pour 1 401,88 euros, hors charges.

Jean-Paul Bolufer

Jean-Paul Bolufer

En décembre 2007, le Canard enchaîné (encore) révèlait que Jean-Paul Bolufer, le directeur de cabinet du ministre du Logement, Christine Boutin, occupait une HLM de 190 m 2 dans un quartier chic de Paris à des conditions très avantageuses (6,30 euros le mètre carré, soit près de 1 200 euros par mois). En pleine tourmente sur le sort des sans-abri, cette révélation avait fait scandale. Le Premier ministre somma alors le haut fonctionnaire de démissionner dès le lendemain.

Alexis Corbière et Raquel Garrido

Alexis Corbière et Raquel Garrido

En 2011, Le Monde avait révélé qu'Alexis Corbière, alors premier adjoint de la maire PS du XIIIème arrondissement de Paris, occupait un logement social du XIIème arrondissement de la capitale, depuis 2003. Lors de la dernière campagne présidentielle, l'information est ressortie alors que l'ex-enseignant et sa compagne, l'avocate Raquel Garrido, étaient porte-parole de l'Insoumis Jean-Luc Mélenchon. Depuis, comme l'a indiqué BuzzFeed, leur bailleur, la Régie immobilière de la ville de Paris (RIVP), fait des pieds et des mains pour qu'ils quittent l'appartement, Alexis Corbière étant devenu député entre-temps et Raquel Garrido cumulant son métier d'avocate avec celui de chroniqueuse dans l'émission Les Terriens du dimanche.

Le 1er août dernier, un huissier a même été envoyé pour leur remettre un courrier en recommandé leur demandant de libérer le HLM de 80m2 dont le loyer est d'environ 1200 euros. Le couple n'a pas répondu. Contacté par BuzzFeed, Alexis Corbière a indiqué que "cette lettre n'appelait aucune réponse et il faudrait peut-être que je trouve un logement d'abord. Depuis des mois, mon honneur est sali, j'ai dit à la presse que j'allais quitter ce logement. Je vais le faire. Je suis en train de chercher un logement, mais avec une famille de trois enfants, ça ne se fait pas en claquant des doigts."