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Le référendum organisé ce week-end par la gauche a donné lieu à plusieurs cas de fraude. Mais avant ce scrutin, d'autres ont donné lieu à des écueils similaires. 
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Le référendum pour l'unité de la gauche

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De vendredi à dimanche, le Parti socialiste organisait un référendum sur l'unité des forces de gauche en vue des élections régionales. Mais cette votation populaire a été l'objet de plusieurs fraudes comme l'ont démontrées certains journalistes qui ont réussi à voter plusieurs fois, en se faisant parfois passer pour des personnalités comme Emmanuelle Cosse ou même Jean-Christophe Cambadélis. Ce dernier, premier secrétaire du PS, a d'ailleurs annoncé qu'il porterait plainte contre X pour "faux et usage de faux" ainsi qu'"usurpation d'identité".

La présidence de l'UMP

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En novembre 2012, c'était au tour de l'UMP (aujourd'hui Les Républicains) de faire face à des fraudes, d'une plus grande ampleur et surtout avec une portée symbolique beaucoup plus forte. Il s'agissait alors pour les adhérents de choisir le nouveau président du parti de droite, entre Jean-François Copé et François Fillon.

Au soir du scrutin, le premier avait annoncé sa victoire avec un peu plus de 1 000 voix d'avance, tandis que le second déclarait la sienne avec 223 voix d'avance. Devant cette situation rocambolesque, les deux camps s'étaient accusés de fraudes survenues dans des bureaux de vote tenus par des soutiens de l'un ou l'autre candidat (un ouvrage publié par deux journalistes affirma par la suite que l'équipe Copé avait bien triché). Finalement, Jean-François Copé est déclaré vainqueur par une commission interne du parti, censée être la plus neutre possible.  

La tête du Parti socialiste

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Avant la droite, la gauche avait elle aussi étalé ses divisions au cours d'un scrutin tout autant litigieux. C'était en novembre 2008, les militants socialistes devaient alors choisir leur premier secrétaire (équivalent du poste de président à l'UMP). Au soir du premier tour, Ségolène Royal était arrivée en tête avec 42,9 % des voix devant Martine Aubry (34,5 %) et Benoît Hamon (22,6 %). Et au soir du second tour, Ségolène Royal est déclarée perdante avec 42 voix seulement d'avance pour Martine Aubry.

Là encore, chaque équipe s'accuse de fraudes et de bourrages d'urne. Le conseil national du PS valide finalement l'élection de Martine Aubry avec 102 voix d'avance cette fois-ci, au grand dam de sa rivale. Un livre-enquête sorti en 2009 et écrit par deux journalistes d'Europe 1 affirme que des bourrages d'urnes massifs ont eut lieu en faveur de Martine Aubry lors de ce scrutin.

La fraude à la chaussette

En 2008 toujours, un cas de fraude à Perpignan lors des municipales avait défrayé la chronique, provoquant l'annulation de l'élection. Georges Garcia, un partisan de l'ancien maire UMP de la ville, Jean-Paul Alduy, avait été surpris avec des bulletins de vote dissimulés dans ses chaussettes et ses poches. Celui-ci a été condamné en 2011 à un an de prison avec sursis pour "soustraction de bulletins de vote".