AFP
Le journal Le Monde révèle que le documentaire d'investigation devant être diffusé sur Canal + a été déprogrammé par la chaîne contrôlée par Vincent Bolloré, ami de Nicolas Sarkozy.

Après la refonte du Grand Journal et des Guignols de l’info par Vincent Bolloré, le magnat de la presse et patron de Canal + s’est-il attaqué au journalisme d’investigation ?

Le doute reste entier alors que Le Monde a révélé dimanche qu’un documentaire intitulé "Hollande-Sarkozy, la guerre secrète", avait été déprogrammé par la direction de la chaîne cryptée.

A lire aussi Qui est Vincent Bolloré, l’homme qui tient la vie des Guignols ?

Le documentaire, qui a nécessité plusieurs mois d’enquête, devait être diffusé le lundi 28 septembre en seconde partie de soirée sur Canal +, dans le magazine "Spécial Investigation". Il raconte les coulisses de "la guerre de communication (coups bas, rumeurs, cabinets noirs…) à laquelle se livrent François Hollande et Nicolas Sarkozy."

D’autres documentaires seraient passé à la trappe

"La direction du magazine nous a expliqué qu’il ne s’agissait pas d’un acte de censure, mais aucune raison de cette déprogrammation ne nous a été avancée.", déclare au Monde Luc Hermann, un des dirigeants de l’agence Premières lignes, qui a produit ce documentaire réalisé par Jules Giraudat et Eric Mandonnet. Le responsable de "Spécial Investigation", Stéphane Haumant, a lui aussi confirmé la déprogrammation du documentaire.

Le quotidien précise également que cette déprogrammation a lieu après la censure d’un autre documentaire, intitulé "Evasion fiscale, une affaire française" ; censure demandée par Vincent Bolloré alors que le documentaire était consacré au Crédit mutuel, une banque "proche" du nouveau patron de Canal +. Par ailleurs, une enquête sur l’Olympique de Marseille (OM) a elle été diffusée mais fut rendue inaccessible sur les plateformes de revisionnage de la chaîne suite "aux reproches formulés par le patron de Canal +."

Vidéo sur le même thème : Valls sur les Guignols: "Nous avons toujours besoin d'impertinence"